Le conseiller de Boris Johnson et stratège du Brexit est étrillé pour avoir rompu le confinement. Arrogant comme toujours, il assume.
26 mai 2020 · Épisode n° 15
Photo John Harris/Report digital/Réa.
Son rôle dans la série.
Une fois, Nigel Farage a été drôle, mais c’était contre son gré sur une banderole anti-Brexit clamant « Fromage not Farage » lors du référendum de 2016. Le reste du temps, le leader d’extrême droite britannique n’est pas rigolo du tout : anti-élite venu de l’élite, eurosceptique élu député européen depuis 1999, anti-immigration, climatosceptique, n’ayant rien contre le racisme ni l’antisémitisme, Farage est surtout un artisan du Brexit à la tête de l’Ukip (United Kingdom Independence Party).
Peu après la victoire du « Leave » au référendum – qu’il qualifie de « jour d’indépendance » et pour lequel il propose d’instaurer un jour de congé –, il quitte la tête de l’Ukip, estimant qu’il a fait le boulot. En 2019, il crée le Brexit Party, qui arrive en tête des élections européennes avec 30,5 % des voix. Les 29 élus inaugurent la première session au Parlement à Strasbourg avec cet éclat, ils tournent le dos pendant l’hymne européen.
Sinon, n’en tirez aucune conclusion, mais suite à un cancer, Farage n’a plus qu’un seul testicule : celui de droite.
Par Marion L’Hour
