
De plus en plus seul à crier à la fraude, Trump envisage d’accorder par avance le pardon présidentiel à ses proches… et à lui-même.
Son rôle dans la série.
Né en 1958, Michael Flynn n’est pas diplômé de l’école militaire de West Point, ce qui est rare pour un général. Spécialisé dès son engagement dans le renseignement de terrain, il s’illustre lors de sa carrière en Afghanistan et en Irak, ce qui lui vaut une ascension rapide. En 2011, il devient général trois étoiles et il est nommé l’année suivante par Barack Obama comme directeur du renseignement militaire au ministère de la Défense. Mais cette affectation se passe très mal, Flynn se révélant peu à l’aise dans une administration. Il n’est pas renouvelé dans ses fonctions au printemps 2014 et il démissionne du service actif. Il fonde alors une société de renseignement, la Flynn Intel, qui l’amène à travailler beaucoup en Russie ou en Turquie. À partir de l’automne 2016, alors qu’il est déjà conseiller diplomatique de la campagne de Donald Trump, il fait du lobbying pour la Turquie d’Erdogan. Malgré la supplique de Barack Obama de n’en rien faire, Donald Trump le recrute dès le 18 novembre 2016 comme son futur conseiller à la sécurité nationale. Alerté par son travail pour la Russie et ses contacts très nombreux avec l’ambassadeur Sergueï Kislyak durant la transition, le FBI – qui enquête sur l’ingérence de la Russie dans l’élection de 2016 – s’intéresse à lui. Et s’aperçoit début janvier par des écoutes de l’ambassadeur russe que Flynn a discuté des sanctions prises par la présidence Obama. Interrogé, Flynn ment au FBI puis au vice-président Mike Pence, avant de démissionner de son poste en février 2017, reconnaissant des déclarations inexactes, puis il plaide coupable. Après une période de collaboration avec le procureur Robert Mueller, il change d’avocat et de stratégie, reniant son plaider coupable. Toujours soutenu par le président Trump, il obtient le 7 mai 2020 du ministère de la Justice une demande d’abandon des poursuites.
Par Corentin Sellin
De plus en plus seul à crier à la fraude, Trump envisage d’accorder par avance le pardon présidentiel à ses proches… et à lui-même.