La métropole de Lyon, c’est un État dans l’État aux compétences très élargies. Collomb l’a créée, il compte bien la récupérer.
Son rôle dans la série.
Né en l’an de grâce 1947, année qui vit aussi la naissance de Gérard Collomb, Michel Mercier débute sa carrière politique en devenant maire de Thizy (Rhône) en 1977. En 1990, il prend les rênes du conseil général du Rhône, qu’il ne quittera définitivement qu’en 2013. Entre-temps, il portera différentes étiquettes centristes : UDF, Modem puis UDI. Député du Rhône de 1993 à 1995, puis sénateur de 1995 à 2017, il lâche son mandat parlementaire entre 2009 et 2012 pour devenir ministre de Nicolas Sarkozy, d’abord à l’Espace rural et à l’Aménagement du territoire, puis comme garde des Sceaux. Le 4 décembre 2012, dans un arrangement peu démocratique avec Gérard Collomb, il annonce un projet de loi pour déléguer les compétences du département du Rhône sur le territoire de l’agglomération lyonnaise, en vue de la création de la métropole de Lyon. En 2017, il est nommé membre du Conseil constitutionnel, mais il doit vite renoncer à sa fonction. Le 2 août, Le Canard enchaîné révèle que Michel Mercier avait embauché plusieurs membres de sa famille comme assistants parlementaires, avec des soupçons d’emplois fictifs à la clé. Le même jour, le Parquet national financier ouvre une enquête pour « détournement de fonds publics ».
Par Mathieu Martinière/We Report