La candidate En marche défie l’Insoumis au second tour à Marseille. Certains lui prêtent des visées sur la mairie.
Son rôle dans la série.
Comme Jean-Luc Mélenchon, le député socialiste Patrick Mennucci, 62 ans, vient de la gauche socialiste. Plongé dans la politique tout petit, il a été directeur de campagne de Ségolène Royal en 2007, de Jean-Noël Guérini pour les municipales l’année suivante, avant de donner un coup d’épaule à son mentor, quand ce dernier a commencé à être visé par la justice. Candidat aux municipales en 2014, Mennucci, descendant d’immigrés italiens comme une partie de la ville, a remporté la primaire de gauche à Marseille, avant d’être sèchement battu par Jean-Claude Gaudin, au deuxième tour. Une campagne douloureuse au cours de laquelle il avait perdu sa compagne, très présente (et très clivante, comme lui) en politique à ses côtés. À Marseille, pendant que ses camarades la mettent souvent en sourdine, lui utilise sa voix puissante pour mordre les chevilles du maire. En tant que député, il a été rapporteur de la commission d’enquête parlementaire sur la surveillance des filières et des individus jihadistes. Et il préside le groupe d’amitié franco-algérien (Marseille compte l’une des plus importantes communautés algériennes avec la Seine-Saint-Denis, et de très nombreux descendants, aujourd’hui électeurs).
Par Olivier Bertrand
La candidate En marche défie l’Insoumis au second tour à Marseille. Certains lui prêtent des visées sur la mairie.
Il arrive en tête dans la 4e circonscription des Bouches-du-Rhône, devant la candidate En marche et le sortant socialiste.
Ex-communistes, fidèles Insoumis, adeptes du « dégagisme »… À Marseille, ils font cause commune, malgré les frictions.
Dans cette ville de très ancienne immigration, on drague le vote communautaire. Mais la ficelle est désormais trop grosse.
Le député socialiste se voyait déjà réélu à Marseille… jusqu’à ce que le leader des Insoumis vienne le provoquer sur ses terres.