De l’anticapitalisme à la lutte climatique, la mouvance autonome conserve le même credo : les vraies batailles se gagnent dans la rue.
Son rôle dans la série.
Ce Lyonnais de 27 ans grandit en même temps que l’extrême droite en France. « Que ce soit au foot ou dans mon quartier, je traînais avec beaucoup de non-blancs. Les dingueries qu’on pouvait entendre à la télé sur les Noirs et les Arabes, elles concernaient mes potes directement. » En 2010, Raphaël accompagne sa mère dans les manifs contre la réforme des retraites, à laquelle des fachos s’attaquent, et le collégien voit des saluts nazis pour la première fois. « Toi, t’étudies la Seconde Guerre mondiale en histoire et tu te dis “mais putain, comment ça peut encore exister ?” » Puis il y a le choc, la mort de Clément Méric en 2013. Tué par des skinheads à l’issue d’une bagarre à Paris, ce jeune antifa avait un an de plus que Raphaël, qui réalise alors que « tu peux mourir sous les coups de l’extrême droite ». Cinq ans et des mouvements sociaux plus tard, il crée la Jeune garde, groupe antifa dont il deviendra le porte-parole.
De l’anticapitalisme à la lutte climatique, la mouvance autonome conserve le même credo : les vraies batailles se gagnent dans la rue.
Depuis 2018, la Jeune garde combat les groupuscules d’extrême droite dans leur bastion historique. Et donne un nouveau souffle à la lutte.