De l’anticapitalisme à la lutte climatique, la mouvance autonome conserve le même credo : les vraies batailles se gagnent dans la rue.
Son rôle dans la série.
En 2018, une extrême droite de rue particulièrement violente prospère à Lyon. En réaction, des militants d’extrême gauche forment un nouveau groupe d’autodéfense antifasciste. Objectif : protéger les mouvements sociaux et reprendre l’ascendant sur les nationalistes et les identitaires. En concentrant ses actions dans la rue, la Jeune garde se démarque de la mouvance autonome, représentée à Lyon depuis 2013 par le Gale (Groupe antifasciste de Lyon et ses environs). En guise de symbole, le groupe délaisse les drapeaux rouge et noir pour revenir aux trois flèches de la SFIO (Section française de l’Internationale ouvrière) et des groupes d’autodéfense des années 1930. Inclinées vers le bas et à gauche, elles indiquent une orientation politique et sociale, tandis que le logo permet depuis près d’un siècle de recouvrir les croix gammées. Nouveaux codes, rapprochement avec les organisations légalistes… la Jeune garde veut rendre l’antifascisme accessible. Une stratégie exportée à Strasbourg, Paris, Lille et Montpellier, où des sections ont été créées ces dernières années.
Par Jeanne Casez
De l’anticapitalisme à la lutte climatique, la mouvance autonome conserve le même credo : les vraies batailles se gagnent dans la rue.
Depuis 2018, la Jeune garde combat les groupuscules d’extrême droite dans leur bastion historique. Et donne un nouveau souffle à la lutte.