Pour imaginer l’après-Covid, les acteurs de la musique avaient besoin du live de samedi. Ils ont dû batailler pour qu’il ait lieu.
Son rôle dans la série.
Aujourd’hui âgée de 74 ans, pharmacienne lancée en politique dans les pas de son père gaulliste, Roselyne Bachelot avait mis sa carrière étatique de côté pour devenir chroniqueuse dans Les Grosses Têtes sur RTL, Le Grand 8 sur D8 ou à la tête de ses propres émissions (100 % Bachelot sur RMC, L’Heure Bachelot sur LCI). Chaque fois, elle y personnifiait la figure de la bourgeoise marrante, de la cultivée qui peut s’enthousiasmer sans aucun dédain pour Steevy comme pour une symphonie de Mahler. C’est exactement pour cela qu’Emmanuel Macron est allé la chercher en juillet 2020 pour lui offrir le ministère de la Culture et de la Communication dans le gouvernement Castex, afin de corriger la froideur de Franck Riester et le manque d’expérience de Françoise Nyssen. Depuis, Roselyne Bachelot, mélomane qui rêvait déjà de la rue de Valois lorsqu’elle était ministre de droite sous Sarkozy (Solidarités, Santé) ou Jacques Chirac (Écologie), occupe ce poste compliqué en pleine crise du Covid-19. Mobilisée et très présente pour certains, trop loin des artistes populaires pour d’autres, elle a surtout perdu presque tous ses arbitrages face au ministère de la Santé et au Premier ministre et n’a pas réussi à maintenir les lieux culturels ouverts, ni même à revendiquer que la culture n’est pas qu’un secteur économique.
Pour imaginer l’après-Covid, les acteurs de la musique avaient besoin du live de samedi. Ils ont dû batailler pour qu’il ait lieu.
Malgré les annonces présidentielles, la musique live ne reprendra sans doute pas dès le 19 mai. Mais le secteur respire un peu.
Les règles sanitaires sont techniquement et financièrement intenables pour beaucoup d’organisateurs. Annulations en cascade dans 3, 2, 1…