Comme les Ukrainiens après eux, les Afghans suivis par « Les Jours » ont rapidement obtenu le statut de réfugiés. Une exception.
Son rôle dans la série.
Sami a 38 ans. Il a vécu dix-sept ans en Iran, où il a suivi des études de théâtre et de cinéma. En 2017, il a convaincu ses parents, ses frères et sœurs éparpillés entre l’Arabie saoudite, le Pakistan et l’Iran de se réinstaller à Kaboul. Il montre fièrement la photo prise à cette occasion : toute la famille réunie dans une même pièce après près de deux décennies de séparation. Un mois après son retour, il trouve du travail. Déterminé à montrer un visage de son pays autre que celui de la guerre et de la pauvreté, il alterne productions commerciales et projets culturels. Il a notamment organisé un festival folklorique de danses hazaras. Un événement pour lequel il a reçu des menaces. Avant de partir, il finalisait un documentaire sur l’attentat-suicide contre un centre éducatif dans lequel 48 jeunes lycéens ont été tués le 15 août 2018 à Kaboul. Il s’est marié le 27 juillet avec Jamila Elyas Zada. Le plus précieux qu’il a emmené de Kaboul avec lui ? « Ma femme. »
Comme les Ukrainiens après eux, les Afghans suivis par « Les Jours » ont rapidement obtenu le statut de réfugiés. Une exception.
Les rues sûres et l’indifférence générale amortissent leur peine. Les Afghans suivis par « Les Jours » se font peu à peu à l’exil.
Avant leur exil en France, ils vivaient dans un pays encore conservateur, mais de plus en plus libre. Puis les talibans sont revenus.
Mursal, Ishaq Ali, Sami, Jamila et Aqeel ont quitté l’Afghanistan en quelques heures. Ils racontent l’aéroport, l’angoisse, l’abandon.