Sorti de prison, Zoubeir pense à l’après-jihad. Mais son passé pas si lointain le rattrape.
Son rôle dans la série.
Àgé de 20 ans, né en France, Zoubeir a grandi dans un quartier HLM plutôt calme de Seine-Saint-Denis. Enfant discret, solitaire, intelligent et plein d’humour, il est élevé dans une pratique conservatrice de la religion musulmane par des parents originaires du Maghreb, travaillant en France. Au moment de son départ en Syrie, Zoubeir est un élève de terminale sans histoire à la vie monotone. Amateur de mangas, de rap et de jeux vidéo, il n’a jamais trempé dans la délinquance. Il confesse cependant avoir toujours eu un penchant pour la radicalité politique. Rentré volontairement en France dégoûté de son année passée chez Al Qaeda et l’État islamique en Irak et au Levant (l’actuel EI), Zoubeir va maintenant jusqu’à rejeter sa religion, après un an en prison. Il est aujourd’hui le premier Français de retour de Syrie à accepter de collaborer avec les autorités, pour raconter son expérience afin de lutter contre le discours jihadiste.
Par David Thomson
Sorti de prison, Zoubeir pense à l’après-jihad. Mais son passé pas si lointain le rattrape.
Attaques de gardiens et rapprochement avec les délinquants : l’État islamique prospère en prison, raconte Zoubeir.
Zoubeir et d’autres « revenants » racontent le quotidien en cellule, entre dissimulation et enracinement dans la radicalité.
En prison, Zoubeir est regroupé avec des jihadistes de retour, souvent déçus de leur expérience, mais pas repentis.
À son arrivée en Syrie fin 2013, Zoubeir découvre une ambiance de colo, vantée sur internet à coup de selfies.
Trouver une épouse est l’une des préoccupations des étrangers de l’EI, raconte Zoubeir. Qui a failli « pécho » sur Facebook.
Entre le premier contact de Zoubeir avec un jihadiste sur internet et son départ en Syrie, sept mois ont suffi.
Zoubeir a grandi dans un HLM de Seine-Saint-Denis. Une adolescence discrète, mais marquée par la religion et l’ennui.