Prix Albert-Londres (2/2). Ils étaient partis faire le jihad, ils sont revenus en France : David Thomson ausculte leurs parcours.
Pour Les Jours, dans l’obsession Les revenants, je raconte le retour au pays de Français partis faire le jihad. Je suis journaliste à Radio France Internationale (RFI). J’ai couvert les « révolutions arabes » et leurs transitions politiques en tant que correspondant régional en Tunisie et en Libye de 2011 à 2013. Depuis 2011, je me suis spécialisé sur les mouvements jihadistes en Tunisie et en France.
Ma démarche journalistique est particulière : j’ai fait le choix de ne jamais consulter de sources policières ou judiciaires et de tirer mes informations exclusivement de sources jihadistes francophones (présentes en France, en Tunisie, en Syrie, en Irak et en Libye), avec lesquelles je conserve un lien permanent, sur la durée. En 2014, j’ai publié un premier livre, Les Français jihadistes (Les Arènes, 2014). Avant de m’intéresser pour Les Jours aux retours des jihadistes en France.
La série Les revenants a ensuite été éditée aux Éditions du Seuil (collection Le Seuil-Les Jours) en décembre 2016. J’ai reçu le prix Albert-Londres en juillet 2017 pour cette enquête.
Prix Albert-Londres (2/2). Ils étaient partis faire le jihad, ils sont revenus en France : David Thomson ausculte leurs parcours.
Prix Albert-Londres (1/2). Ils étaient partis faire le jihad, ils sont revenus en France : David Thomson ausculte leurs parcours.
En Syrie, dans la brigade de novices d’Omar Omsen, Quentin n’a pas supporté d’être confronté à la guerre, la vraie (2/2).
Comme beaucoup d’autres jeunes de Nice, il a été endoctriné par un certain Omar. Comme beaucoup, il l’a suivi en Syrie (1/2).
Devenu militaire pour apprendre à manier les armes, Younes est ensuite parti faire le jihad, comme une dizaine d’ex-soldats français.
Par peur de mourir, Kevin a déserté l’État islamique avec femmes et enfants. Transféré en France vendredi, il a été écroué.
Ex-petit dealer, rappeur raté, Abu Mujahid a quitté la France pour l’État islamique. Son projet de vie : mourir vite.
Nouvelles arrivantes, veuves, divorcées passent par ces maisons pour femmes. Seul moyen de s’en échapper : le mariage.
Une cérémonie via Skype, une ceinture d’explosifs en cadeau : Safya et Lena racontent la violence de l’intime dans l’État islamique.
Elles voyaient la France comme une terre d’humiliation des musulmans. L’EI, comme un paradis. Alors elles sont parties.
Rentrée déçue mais pas repentie de l’État islamique, Lena, 22 ans, rêve de nouveaux attentats en France.
Safya, 23 ans, est rentrée de Syrie pour accoucher en France. Mais elle regrette sa vie au sein de l’EI et rêve de repartir.
À son retour de Syrie, Safya, 23 ans, a retrouvé une vie ordinaire malgré des convictions jihadistes toujours bien ancrées.
Sorti de prison, Zoubeir pense à l’après-jihad. Mais son passé pas si lointain le rattrape.
Attaques de gardiens et rapprochement avec les délinquants : l’État islamique prospère en prison, raconte Zoubeir.
Zoubeir et d’autres « revenants » racontent le quotidien en cellule, entre dissimulation et enracinement dans la radicalité.
En prison, Zoubeir est regroupé avec des jihadistes de retour, souvent déçus de leur expérience, mais pas repentis.
À son arrivée en Syrie fin 2013, Zoubeir découvre une ambiance de colo, vantée sur internet à coup de selfies.
Trouver une épouse est l’une des préoccupations des étrangers de l’EI, raconte Zoubeir. Qui a failli « pécho » sur Facebook.
Entre le premier contact de Zoubeir avec un jihadiste sur internet et son départ en Syrie, sept mois ont suffi.
Zoubeir a grandi dans un HLM de Seine-Saint-Denis. Une adolescence discrète, mais marquée par la religion et l’ennui.
Un an en Syrie, un an en prison : Zoubeir tente de dissuader d’autres jeunes de partir. Il se voit comme un « ex-musulman ».
Bracelet électronique, DGSI… Depuis son retour et avant son procès, Yassin doit assumer les conséquences de son jihad.
Ça y est, la famille de Yassin, jihadiste blessé, échappe enfin à l’État islamique. Mais rien ne se passe comme prévu.
Afin de soigner Yassin, blessé en faisant le jihad, ses parents, médecins, ont accepté de travailler pour l’État islamique.
Sa femme et ses filles sont retenues dans une madafa, une maison pour femmes ; Fayçal est désormais seul avec pour objectif de retrouver, mort ou vif, son fils blessé en faisant le jihad.
La famille de Yassin, blessé en faisant le jihad, a décidé d’aller le chercher en Syrie. Elle arrive dans l’État islamique.
Parti faire le jihad, Yassin a été blessé. Sa mère raconte la décision inouïe de la famille : aller le chercher en Syrie.
Yassin est rentré en France. Il y a un peu plus d’un an, il était en Syrie, blessé en combattant pour l’EI.
Le 13 Novembre a été un « déclic » qui a poussé Bilel à quitter l’État islamique avec femme et enfants.
Bilel décrit le quotidien au sein de l’EI, entre têtes coupées, camps d’entraînement et minibus remplis de nouvelles recrues.
Bilel, parti faire le jihad en Syrie, raconte pourquoi après Al Qaeda, il a rejoint l’EI avec un autre Français.
En 2014, Bilel se retrouve d’abord intégré dans une unité jihadiste proche d’Al Qaeda.