Comme beaucoup de ceux qui aiment le local à croquer (lire l’épisode 5, « On va tous crevettes ! ») et à siroter (lire l’épisode 3, « Ça s’est brassé près de chez toi »), j’ai mes « exceptions Marco Polo ». Explications. Ainsi vont mes menus : je mange dès que possible des poires et des choux produits près de chez moi, accompagnés parfois de courges et de framboises de mon potager. Mais quand vient la fin du repas, j’avale sans sourciller un petit café. Il est bio, il est équitable… mais il est surtout cultivé très loin, en Amérique du Sud. Et quand je m’accorde
Mais ces petites exceptions pèsent très lourd. Quelques ordres de grandeur. Le café est une des matières premières cotées en bourse les plus échangées au monde : la valeur des exportations s’élève à 17,87 milliards de dollars (15 milliards d’euros) pour l’année caféière 2019-2020, durant laquelle ont été produits 168,84 millions de sacs (de 60 kg, soit 10,13 millions de tonnes). Quant à la consommation, elle augmente de façon stable de 2 % par an depuis dix ans, selon l’Organisation internationale du café. Le thé, lui, annonce une production annuelle de 6 millions de tonnes, d’après la FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture) et un rythme de croissance de la production de 4,4 %. Côté consommation, le match entre les deux boissons est serré.