Envoyez les glaçons, y a toujours le feu aux rayons. Avec des envolées à faire passer celles des températures de l’été pour des petites joueuses : et bim, 29,5 % de hausse du sachet de mozzarella sur un an en juin 2023. Mais il y a pire. C’est le coup de massue, la déprime, quand on découvre que l’alcool, jusque-là rangé sur le bas-côté de l’inflation (lire l’épisode 9, « Résultat des courses : on prend cher »), prend un coup de chaud, quand il ne se met pas à flamber. Et pas que sur les bananes. À se demander si les sacro-saints apéros de l’été vont tourner au vinaigre ? À s’inquiéter de devoir renoncer aux musts estivaux : au Spritz sous les tilleuls, au Pastis sur la grand-place, à la petite mousse ou au rosé frais pendant que les saucisses se font dorer sur le barbecue ? Bref, que va-t-il advenir du lever de coude sous prétexte qu’il faut bien… s’hydrater ?
« Dès l’Antiquité, raconte aux Jours Didier Nourrisson, professeur d’histoire contemporaine à l’université Claude-Bernard-Lyon-I, on faisait alliance avec les dieux en levant son verre vers le ciel. » Puis, poursuit-il, au Moyen Âge, l’école de médecine de Salernes invente l’adjectif « apéritif » : ce qui ouvre les pores et fait sortir les mauvaises humeurs. Apéritif devient un substantif au XVIIIe siècle.