L’histoire ne dit pas si Emmanuel Macron regrette son déplacement. Le 16 juin dernier, le chef de l’État se rend sur l’un des sites de Sanofi, à Marcy-l’Étoile, pour y défendre la souveraineté sanitaire de la France. C’est là, dans la banlieue lyonnaise, que le laboratoire français a concentré ses activités de recherche et de production en matière de vaccins. Là aussi que le Président en profite, ce même jour, pour annoncer une enveloppe de 200 millions d’euros pour financer de nouvelles infrastructures pharmaceutiques sur le sol français. Alors que l’Hexagone sort tout juste de deux mois de confinement lié à la pandémie de Covid-19, le mot d’ordre du discours d’Emmanuel Macron est à la « relocalisation ». Mais dix jours après la visite présidentielle, Sanofi casse l’ambiance : la multinationale rend public un plan social supprimant 1 700 postes, dont un millier en France. Six mois plus tard, l’histoire se répète. Ce lundi, les syndicats ont eu vent d’un plan de suppressions de postes de 400 personnes dans les activités de recherche et développement (R&D) du groupe, stratégiquement très importantes en matière de souveraineté sanitaire.
Pour les organisations syndicales, ces départs s’ajoutent aux annonces de juin. Certains échos mentionnent précisément 600 suppressions de postes en R&D, assorties de 200 embauches compensatrices dans les biotechnologies et le numérique.