«Tu as vu ce super article ? Tu savais pour le père de Rihanna, Sébastien Chabal et Marianne Faithfull ? Et c’est quoi, déjà, le numéro vert ? » Avec cette épidémie inédite qui fait tousser la planète entière, Les Jours ont estimé crucial de lancer ce « Journal de quarantaine », fil rouge d’informations en accès libre sélectionnées par notre rédaction et qui prend sa place au sein de notre série En quarantaine. Les semaines 1, 2, 3, 4 et 5 sont à lire ici ; la semaine 6, ci-dessous.
Liberté pour les vieux. Hors de question de contraindre les plus âgés à rester chez eux lors du déconfinement, pour Emmanuel Macron. Le chef de l’État a assuré ce vendredi dans un communiqué qu’il ne souhaitait pas de « discrimination entre nos concitoyens après le 11 mai » et qu’il « en appellera[it] à la responsabilité individuelle ». Les propos de Jean-François Delfraissy, le président du Conseil scientifique, déclarant qu’il faudrait continuer le confinement pour les personnes de plus de 65 ou 70 ans, avaient provoqué de nombreuses protestations. Comme celle d’Alain Minc prévoyant une révolte des vieux, une révolte en cheveux blancs.
Plus de sous. Le nouveau projet de loi de finances rectificative a été adopté dans la nuit de vendredi à samedi par l’Assemblée nationale. Seule La France insoumise a voté contre (les communistes se sont abstenus). Ce nouveau budget porte à 24 milliards d’euros les crédits destinés au chômage partiel et prévoit un fonds de 20 milliard d’euros pour porter secours aux grandes entreprises. Un amendement proposant de conditionner ce soutien financier à l’élaboration d’une stratégie interne pour le climat a été rejeté, suscitant la protestation d’ONG environnementales. Cette décision « s’apparente à un chèque en blanc pour les grands pollueurs des secteurs aérien, automobile et pétrolier », dénoncent ainsi Greenpeace, Les Amis de la Terre et Oxfam France.
Pas de liberté pour les maires. Impossible pour un maire d’ordonner le port du masque dans sa commune ou toute autre mesure non décidée au niveau national. Ainsi en a décidé le Conseil d’État dans un avis pris en référé ce vendredi. Saisie à propos d’un arrêté pris par la mairie de Sceaux (Hauts-de-Seine) imposant le port du masque sur le territoire municipal, la haute juridiction administrative a estimé que les maires « ne peuvent, de leur propre initiative, prendre d’autres mesures destinées à lutter contre la catastrophe sanitaire » que celles décidées par l’État, à l’exception « de raisons impérieuses liées à des circonstances locales », mais sans « compromettre la cohérence et l’efficacité [des mesures] prises par les autorités de l’État ».
Démontage. L’hôpital de campagne des armées installé à Mulhouse a commencé à être démonté ce vendredi, a annoncé ce samedi l’armée. L’objectif est de ramener sa capacité de 30 à 20 lits en raison de l’amélioration de la situation dans la région
Retour à la plage. Donald Trump ayant demandé aux gouverneurs de mettre fin rapidement au déconfinement, celui de Floride, Ron DeSantis, un proche du président américain, a décidé de rouvrir les plages d’une partie de l’État du sud des États-Unis. Selon les images des télévisions américaines, des milliers de personnes se sont précipitées à la mer pour profiter de cette liberté retrouvée. Le nombre de malades du coronavirus en Floride continue pourtant à augmenter, avec 24 753 cas déclarés ce vendredi.
Gratuit : sept jours de « Jours ». Parce que les temps sont troubles, parce que, plus que jamais, il y a besoin d’une information de qualité, validée, parce que, enfin, vous avez le temps de découvrir ce « Netflix du journalisme » dont on vous parle, Les Jours continuent de vous offrir sept jours de Jours en accès libre. Il suffit de se rendre à cette adresse pour en profiter.
0 800 130 000. C’est le numéro vert à contacter 24 heures sur 24 pour toute question. Toux sèche, fièvre, nez qui coule ? C’est son médecin qu’il faut appeler et pas le 15, réservé aux détresses respiratoires.
Quand appeler le 15 ? En cas d’aggravation des symptômes accompagnés de difficultés respiratoires et signes d’étouffement.
Occuper les enfants. Si vos rejetons ont déjà vu tout Netflix et si vous ne savez plus quoi en faire, on vous conseille de télécharger l’application Bayam de Bayard Presse (5 euros/mois). Destinés aux 3-10 ans, elle reprend l’univers des personnages de Pomme d’api et J’aime lire et contient de nombreuses activités : jeux, contenus documentaires, tutos d’activités manuelles hors écran…
Christophe. La vie la nuit, les débuts yéyé et la suite plus arty, les voitures profilées et les vestes impossibles, le beau bizarre et les étrangetés musicales, le tube Aline et son écho dans Alcaline de Bashung (« T’aimes plus les mots roses »), Daniel Bevilacqua et son héros Alan Vega, « le cœur en apnée » d’une de ses chansons, la voix comme un petit objet précieux en cristal ébréché… Hospitalisé à Paris le 26 mars, transféré en réanimation, transporté à Brest, Christophe est mort jeudi soir d’un emphysème, peut-être conséquent au coronavirus, ce n’est pas confirmé. « J’imagine ma mort dans le regard des autres, disait-il à Bayon dans Libération en 2008. C’est plus vivant, plus dansant, c’est plus rock… » Rendez-vous dimanche sur Les Jours dans Face A, face B, la série musicale de Sophian Fanen, pour un épisode tout à fait christophéen.
Morts chinoises à crédit. Ce vendredi, la ville chinoise de Wuhan, d’où est partie l’épidémie, annonce avoir revu à la hausse le nombre de décès du coronavirus en incluant les personnes mortes à domicile. Soit 1 290 décès supplémentaires qui s’ajoutent aux quelque 2 500 morts officiellement annoncées à Wuhan. Des chiffres à considérer bien sûr avec précaution. D’ailleurs, interrogé dans le Financial Times, le président de la République Emmanuel Macron jette lui aussi le doute sur le régime chinois : « Ne soyons pas naïfs au point de dire que la Chine a été meilleure que nous dans sa gestion [du coronavirus]. On ne sait pas. Clairement, des choses se sont produites que nous ne savons pas. » On a un peu envie de lui dire d’aller balayer devant l’Élysée, mais bon.
Un con fini, déconfinement. Après avoir tardé à admettre l’ampleur de la pandémie et à prendre les mesures ad hoc pour lutter contre le Covid-19, Donald Trump en a ras la houpette, et trouve qu’il est urgent de faire « redémarrer l’Amérique ». Il a recommandé un déconfinement progressif en trois étapes, sans dates, puisque les gouverneurs des États auront la main libre pour en décider. Le président des États-Unis a tout de même précisé que certains États peu touchés pourraient rouvrir dès ce vendredi.
Gardes à vous. À compter du 1er mai, les salariés en arrêt de travail pour garde d’enfants ou du fait de leur vulnérabilité au coronavirus pourront être placés en chômage partiel, indique le ministère du Travail, améliorant ainsi leur rémunération. Tous les détails sont à consulter ici.
Plafond. Puisqu’il ne faut plus rien toucher, le paiement sans contact est particulièrement bienvenu ces temps-ci. Et la Fédération française des banques, confirmant une information d’Europe 1, annonce que le plafond de paiement va être porté de 30 à 50 euros à partir du 11 mai.
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Jouriste confiné·e. Vous découvrez Les Jours en cette période de confinement ? Vous êtes abonné·e (bravo, restez-le) ? Conseil du jour : Working Class Robot, l’enquête de Sophian Fanen sur les travailleurs du clic, illustrée par Sébastien Calvet. Soit six épisodes consacrés aux ouvriers invisibles d’internet.
Vendredi. En cette période de confinement où se perd la notion du temps, qui d’autre que Les Jours pouvaient vous offrir ce service quotidien inédit dans la presse mondiale : le jour qu’on est. Eh bien, on est vendredi (17 avril 2020). C’est la Saint-Anicet et si vous en connaissez un
« Au cœur de la tempête ». « Ne vous y trompez pas, malgré ce temps printanier, nous sommes toujours au cœur de la tempête. » Ainsi Hans Kluge, directeur de la branche européenne de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), décrit-il la situation sur le continent, le plus touché au monde par le coronavirus avec 65 % des décès, soit plus de 90 000 morts, selon un décompte effectué par l’Agence France Presse.
A voté, a contaminé. La cellule investigation de Radio France a mené l’enquête sur les cas de Covid-19 consécutifs à la tenue du premier tour des élections municipales. Bilan : désastreux.
Adiós. Il avait été le premier malade du coronavirus dans les Asturies, dans le nord-ouest de l’Espagne, fin février. L’écrivain chilien Luis Sepúlveda, 70 ans, en est mort ce jeudi. Fils de militants communistes, jeune communiste lui-même, il est arrêté par les sbires de Pinochet après le coup d’État de 1973 et condamné à vingt-huit ans de prison en 1975. Deux ans et demi plus tard, sa peine est commuée en exil en Suède : il fait faux bond dès l’escale à Buenos Aires. S’ensuivra une vie d’errances entre l’Amérique latine (Argentine, Équateur, révolution sandiniste au Nicaragua…) et l’Europe (Allemagne, France, Espagne). En 1992, le succès du Vieux qui lisait des romans d’amour (près de 20 millions d’exemplaires vendus) puis du Neveu d’Amérique change sa vie mais pas ses engagements, à gauche toute et écologistes. Son écriture, simple mais pas sans style, faisait aussi merveille dans les romans jeunesse et les nouvelles. Dans l’une, extraite de L’Ouzbek muet et autres histoires clandestines, il écrit : « Dans les funérailles chiliennes il est obligatoire de passer par le Quitapenas, un troquet où on consomme du vin et des empanadas pour effacer sa tristesse. » ¡Salud, Luis ! À lire : Deux beaux portraits, dans Libé et dans Terra eco.
Navigonogo. En plus du remboursement du mois d’avril (75 euros), la présidente de la région Île-de-France Valérie Pécresse annonce dans Le Parisien le versement de 25 euros de rab aux titulaires d’un passe Navigo annuel.
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Jouriste confiné·e. Vous découvrez Les Jours en cette période de confinement ? Vous êtes abonné·e (bravo, restez-le) ? Conseil du jour : La fête du stream. Non pas une, non pas deux, mais bien trois saisons de cette enquête fleuve et totalement inédite de Sophian Fanen au cœur de l’industrie musicale (et c’est pas fini).
Jeudi. En cette période de confinement où se perd la notion du temps, qui d’autre que Les Jours pouvaient vous offrir ce service quotidien inédit dans la presse mondiale : le jour qu’on est. Eh bien, on est jeudi (16 avril 2020). Nous fêtons le 99e anniversaire de La Vache qui rit et le 75e de Michel Denisot. A priori aucun rapport, même si les proches de l’une et de l’autre peuvent bien sûr leur offrir une carte cadeau d’abonnement aux Jours.
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Lee Konitz. Son saxophone alto a marqué le jazz pendant une carrière longue de près de soixante-quinze ans : Lee Konitz est mort à l’âge de 92 ans des suites de complications pulmonaires liées au Covid-19, a annoncé son fils. Son enregistrement le plus connu reste Birth of the Cool, pièce centrale de Miles Davis, avec lequel Konitz a beaucoup joué. Puis c’est avec le pianiste Lennie Tristano qu’il a travaillé pendant des décennies, en quartet, quintet ou sextet.
Que faire en milieu confiné ? Puisque vous avez épuisé tous les conseils de lecture, de séries, d’activités dispensés de toutes parts, il ne vous reste que ça : compter les oiseaux. Une initiative lancée par la Ligue de protection des oiseaux à suivre ici.
Prime. 1 500 euros de prime nette pour les personnels de santé dans les départements les plus touchés et dans ceux moins touchés mais ayant accueilli des patients atteints du Covid-19, a annoncé le Premier ministre Édouard Philippe. Les autres personnels de santé recevront une prime de 500 euros, une modulation qui risque de faire bien plaisir dans les hôpitaux… Ces primes s’accompagnent d’une revalorisation de 50 % des heures supplémentaires à l’hôpital. Une prime pour le personnel des Ehpad (lire l’épisode 14, « Dans les Ehpad, le drame à huis clos ») et les aides à domicile du secteur médico-social est également en discussion. Et pour ceux qui, comme Les Jours, auraient mauvais esprit et se diraient que ça ne remplace pas un plan global pour l’hôpital, le ministre de la Santé Olivier Véran a précisé qu’Emmanuel Macron, « dans un deuxième temps, avait parlé d’un grand mouvement de revalorisation de l’hôpital et d’investissements pour la santé ». Donc on attend en lisant sur Les Jours le témoignage d’une interne en réanimation qui parle notamment du manque de moyens.
Prime (2). Édouard Philippe a également annoncé le versement d’une aide d’urgence de 150 euros par famille bénéficiaire du RSA ou de l’allocation de solidarité spécifique (ASS), à laquelle s’ajouteront 100 euros par enfant. Les familles qui ne bénéficient ni du RSA ni de l’ASS mais qui touchent des aides au logement percevront de leur côté 100 euros par enfant. À lire sur Les Jours à ce sujet, l’épisode 47 de cette obsession.
Prime (3). Et une autre prime, de 1 000 euros cette fois, pour quelque 400 000 fonctionnaires : enseignants qui se sont déplacés pour s’occuper des enfants des personnels soignants, gardiens de prison, douaniers… Une prime versée à l’issue de l’état d’urgence sanitaire (dont on ne connaît pas la fin).
18 millions. Jean-François Delfraissy, le président du Conseil scientifique d’Emmanuel Macron, a estimé ce mercredi devant le Sénat que 18 millions de personnes devraient continuer à observer le confinement après le 11 mai. À savoir celles « au-dessus de 65 ou de 70 ans », celles qui ont « des affections de longue durée, des multipathologies, insuffisances cardiaques et respiratoires » ainsi que « des sujets jeunes ayant des pathologies mais aussi obèses ».
Amazon interdite. Amazon compte fermer ses entrepôts français jusqu’au lundi 20 avril et mettre ses salariés en chômage partiel, selon un document interne dégoté par l’agence Reuters. Une décision destinée à « mener à bien l’évaluation des risques inhérents à l’épidémie » et ce, après la condamnation d’Amazon par le tribunal de Nanterre à limiter ses activités aux produits essentiels, le temps, précisément, que soit mené un examen des dangers encourus par le personnel. Une question abordée dans l’épisode 41 d’En quarantaine consacré aux salariés contraints de se rendre sur leur lieu de travail.
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Jouriste confiné·e. Vous découvrez Les Jours en cette période de confinement ? Vous êtes abonné·e (bravo, restez-le) ? Conseil du jour : The Balkanys. Il était une fois dans l’Ouest parisien deux chercheurs d’or qui l’ont trouvé avant de finir, du moins pour l’un d’eux, au cachot. Une saga, narrée par David Servenay et Pierre-Antoine Souchard, fourrée de gros biffetons. Ultime rebondissement : les Balkany ont lâché Agnès Pottier-Dumas, la candidate qu’ils soutenaient pour les municipales à Levallois-Perret, dans les Hauts-de-Seine, après le premier tour où elle est arrivée en tête avec 34 % des voix. « Ça n’a rien de personnel, a doctement expliqué Isabelle Balkany à l’AFP, Agnès est une femme très bien mais nous constatons que sa campagne n’a pas pris auprès des Levalloisiens. » Âpres au gain peut-être, les Balkany, mais jamais avares d’une vacherie.
Mercredi. En cette période de confinement où se perd la notion du temps, qui d’autre que Les Jours pouvaient vous offrir ce service quotidien inédit dans la presse mondiale : le jour qu’on est. Eh bien, on est mercredi (15 avril 2020). Nous fêtons le 23e anniversaire de l’actrice Maisie Williams (Arya Stark dans Game of Thrones) et invitons ses proches à lui offrir une carte-cadeau d’abonnement aux Jours. Cadeau bien sûr valable pour Alain Minc (71 ans aujourd’hui), Josiane Balasko (70), Emma Thompson (61), Samantha Fox (54) et Natacha Polony (45).
0 800 130 000. C’est le numéro vert à contacter 24 heures sur 24 pour toute question. Toux sèche, fièvre, nez qui coule ? C’est son médecin qu’il faut appeler et pas le 15, réservé aux détresses respiratoires.
Quand appeler le 15 ? En cas d’aggravation des symptômes accompagnés de difficultés respiratoires et signes d’étouffement.
Renvoyer la balle. Parmi les entreprises qui militent pour un retour à la normale rapide, les clubs de foot font la course en tête. En France, affaiblis par les pertes de billetterie et de droits télé (Canal+ et BeIn Sports ont suspendu leurs paiements), ils piaffent pour reprendre et finir le championnat de Ligue 1. Tandis que 45 groupes de supporteurs disent « Non à une reprise prématurée », ils élaborent un planning depuis l’allocution présidentielle de ce lundi, détaillé dans La Provence : retour à l’entraînement le 11 mai et à la compétition le 17 juin. À partir de là, deux matchs par semaine jusqu’au 25 juillet (sans compter les finales des Coupes de France et de la Ligue). Le tout, évidemment, à huis clos. Ne restera qu’un gros mois pour les vacances des joueurs et l’entraînement… avant le début de la saison 2020-2021, le 23 août. Show must go on.
Retourner la pédale. Le Tour de France n’est pas annulé, non, mais reporté de deux mois. Son directeur, Christian Prudhomme, l’annonce ce mercredi : la Grande Boucle débutera le 29 août (au lieu du 27 juin) pour s’achever à deux jours de l’automne, le 20 septembre, le tout sur le parcours prévu au départ.
SAV du Président (1). Lundi soir, Emmanuel Macron a annoncé la réouverture « progressive » des écoles à compter du 11 mai (lire l’épisode 48, « 11 mai : un homme et un confin »). « Quand on parle de retour progressif, cela implique forcément que l’on n’aura pas les mêmes âges qui rentreront au même moment à l’école », a tenté de temporiser ce mardi matin sur France 2 le ministre de l’Éducation, Jean-Michel Blanquer, qui parle également, pour les écoliers les plus jeunes, de faire classe par « petits groupes ». Bref : Blanquer n’en sait pas plus que nous.
SAV du Président (2). Lundi encore, le Président a indiqué que les mesures de chômage partiel seraient « renforcées ». Ce mardi matin, c’est la ministre du Travail qui l’annonce sur Twitter : « VRP, personnels navigants, pigistes, cadres au forfait, employés ou travailleurs à domicile, intérimaires, saisonniers : nous ouvrons le chômage partiel à de nouvelles catégories de salariés qui en étaient exclues. » On attend encore le décret.
SAV du Président (3). Macron a annoncé que le plan de l’après 11 mai sera prêt d’ici quinze jours. À la suite de ses ministres, Édouard Philippe a lui aussi assuré le SAV du Président. Et il est tout aussi flou : « Je présenterai le plan de sortie quand il sera prêt, largement avant le 11 mai », a déclaré le Premier ministre à l’Assemblée nationale ce mardi.
SAV du Président (4). Et Christophe Castaner a pris ses rames itou. Sur France Inter, le ministre de l’Intérieur a eu toutes les peines du monde à minimiser cette affaire de 11 mai, qui, figurez-vous « n’est pas une certitude mais un objectif ». Et de s’essayer à la traduction Macron-français : « Ce qu’a annoncé le président de la République hier, ce n’est pas le déconfinement le 11 mai, c’est le confinement jusqu’au 11 mai ». Aaaah d’accoooord.
Tout sauf sérieux. C’est ce qu’a déclaré Francette Popineau, secrétaire générale du Snuipp-FSU, premier syndicat du primaire à l’AFP : « C’est tout sauf sérieux de rouvrir les écoles […] alors que l’on sait que c’est un lieu de haute transmission, de haute contamination, il y a un manque de précautions, ça paraît être en contradiction totale avec le reste ». Ajoutant : « On a l’impression d’être sacrifiés sur l’autel de l’économie. »
Audience. Au vu du zbeul déclenché, Emmanuel Macron pouvait encore caresser l’espoir que sa prestation soit passée inaperçue… Eh bien non : au total, selon l’institut de mesure d’audience Médiamétrie et toutes chaînes confondues, 36,7 millions de téléspectateurs ont suivi son allocution lundi soir, soit 94,5 % de parts de marché. C’est beaucoup.
Dernières annulations. Les Francofolies de La Rochelle, les Eurockéennes de Belfort, le festival d’Avignon… Suites logiques des propos de Macron annonçant qu’aucun festival ne pourrait se tenir d’ici « mi-juillet ».
Internationale du déconfinement. FranceTV Info dresse un grand panorama, à consulter ici, de l’épidémie par pays avec les stratégies de déconfinement qui ont été adoptées.
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Jouriste confiné·e. Vous découvrez Les Jours en cette période de confinement ? Vous êtes abonné·e (bravo, restez-le) ? Conseil du jour : La voix Depardon. Une série à lire et à écouter de Sébastien Calvet et Jeanne Boezec, où le photographe Raymond Depardon raconte la genèse de 12 jours, son film sur l’enfermement psychiatrique.
Mardi. En cette période de confinement où se perd la notion du temps, qui d’autre que Les Jours pouvaient vous offrir ce service quotidien inédit dans la presse mondiale : le jour qu’on est. Eh bien, on est mardi (14 avril 2020). Et figurez-vous qu’il y a pile 108 ans, à 23 h 40 très précisément, deux gars perchés sur le mât avant de leur bateau voyaient un immense truc blanc droit devant. Le nom du navire ? Le Titanic.
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