Depuis novembre dernier, les salariés du groupe SFR reçoivent régulièrement sur leur téléphone portable un SMS avec un lien vers une vidéo censée les remotiver après une période, disons, difficile : le départ en quelques mois d’un tiers de leurs collègues, 5 000 personnes, soit le plus gros plan social aujourd’hui en France, exécuté dans un silence de plomb (lire l’épisode 1, « Le plan D, comme discret »). En parallèle de cette saignée sociale, les 9 700 salariés encore dans l’entreprise ont dû pour la plupart déménager – le siège social est passé de Saint-Denis, au nord de Paris, à la porte de Sèvres, dans le sud de la capitale ; d’autres sites ont carrément fermé. Certains ont dû changer de métier car leurs postes étaient supprimés, d’autres enfin ont été transférés vers des filiales (lire l’épisode 5, « SFR, le hara-kiri social »). Au même moment, après l’annonce des mauvais résultats de SFR début novembre, le titre du groupe Altice, dirigé par Patrick Drahi, s’est écroulé en bourse, mettant à nu la fragilité d’un empire reposant sur plus de 50 milliards d’euros de dettes. Bref, une période « difficile » pour les salariés. Quoi de mieux, dès lors, que de leur envoyer des vidéos de remotivation où la directrice des ressources humaines causerait dans le poste ?
Le résultat est à visionner ci-dessous. Il a le charme (malgré l’absence de chemisettes acryliques) de