«En fait, je me demande si Vincent Bolloré n’est pas un peu bête. » La vacherie, servie après mûre réflexion, est signée d’un ancien cadre de Canal+, certes viré par ledit Bolloré au cours de la razzia géante pratiquée en 2015 parmi l’état-major, mais qui le connaît par cœur, faites-nous confiance. Et pas le plus déglinglos des ex-dirigeants du groupe, faites-nous encore confiance.
Ce jeudi à 10 heures, il n’est pas exclu que l’observation traverse quelques cerveaux actionnaires de Vivendi. Le groupe tient en effet son assemblée générale et, sur la scène de l’Olympia – car Monsieur reçoit à domicile –, Vincent Bolloré va devoir convaincre, même si les généreux dividendes versés devraient suffire à assoupir l’assistance. Peut-être dégainera-t-il certaines de ses punchlines favorites. Nous sommes, chez Vivendi, ceux qu’on appelle les “paotred dispount”, les gars qui n’ont pas peur, en Bretagne
ou bien celle-ci, rabâchée à longueurs d’étages à Canal+ :Nous, on n’est pas des prix Nobel mais on sait faire du business.
Peut-être aurait-il fallu un peu mieux travailler à l’école, Vinvin, parce que niveau business, personne n’y comprend rien.
Le plus visible, d’abord : les programmes. En mars, selon l’institut Médiamétrie, la chaîne qui connaît la plus belle gamelle d’audience est… Canal+, bien sûr, avec 2,1 % de parts de marché, contre 3,1 % il y a un an. Si l’audience n’est pas le premier critère d’une chaîne par abonnement, sa vitrine en clair est tout de même sacrément fendillée.