Un frémissement, un signe, une secousse. Ou carrément l’étincelle, celle d’un mouvement de grande ampleur. Quand la pétition contre la réforme du code du travail a commencé à engranger des signatures – plus d’1,2 million à présent –, Les Jours ont levé un sourcil intéressé. Quand plusieurs organisations de salariés et de jeunesse ont exprimé un énervement commun, nous avons sondé une connaissance à la CGT. C’était le 24 février : Tu penses qu’il va y avoir un mouvement étudiant ?
Réponse : Laisse-moi choper ma boule de cristal. Mmmmh, bof. Peut-être un truc syndical, par contre.
Et puis des youtubeurs ont posté la vidéo « On vaut mieux que ça », bloguée et retweetée. Mais comme dirait le néo-raffarineur Jean-Vincent Placé, ce ne sont pas les réseaux sociaux qui font la loi de la République
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Pour comprendre si cette exaspération en ligne allait se transformer IRL, in real life, dans « la vraie vie », Les Jours sont partis à la recherche de la colère. Dans la rue, dans les réunions publiques, dans les amphis, dans les manifs mais aussi un peu partout où cette colère ne fait que sourdre, Les Jours tiennent la chronique de ce mouvement naissant pour voir de quel bois il fait feu.
Lundi 7 mars, 18h30, EHESS
À la porte de l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS), boulevard Raspail (Paris VIe), un vigile inspecte les sacs et il faut inscrire son nom sur un cahier.