Ça ne pouvait pas se passer facilement sur un sujet comme ça, et ça n’a pas manqué. Lors de la médiation menée par Marc Schwartz sur la musique en ligne (lire l’épisode 4, « Musique : l’école du microcosme d’argent »), qui devait remettre à plat une cascade de distorsions entre artistes, producteurs et plateformes de streaming, la question des contrats a été posée. Pas ceux qui lient Deezer ou Spotify et les labels, qui sont négociés au niveau international et sont intouchables depuis la France. Plutôt ceux qui sont signés entre les artistes et leur maison de disques. Ceux qui fâchent depuis qu’au milieu des années 2000, le numérique est venu rompre l’équilibre qui régulait tant bien que mal cette jungle (lire l’épisode 1, « Du CD au streaming, courte histoire d’une révolution »).
Le principal reproche qui est fait à ces contrats, c’est de s’être adaptés à reculons à la nouvelle ère numérique. C’est ce que regrette notamment maître Michaël Majster, avocat spécialisé qui défend les intérêts de plusieurs grands noms de la musique française (Étienne Daho, Daft Punk…) et travaille aussi pour des maisons de disques et certains acteurs du streaming.