De Grenoble
Ichrak est une timide repentie. Qui s’est soignée aux réseaux sociaux à haute dose : « Quand je suis arrivée d’Algérie en France, en troisième, j’étais vraiment très effacée et ça m’a aidé à communiquer avec les autres. » Écrire, relayer ou commenter des posts sur Twitter, Instagram et Snapchat est l’une de ses principales occupations quand elle n’est pas au lycée. Pendant les vacances, Ichrak peut rester rivée à son smartphone jusqu’à « sept heures par jour », reconnaît l’élève de la terminale G4 lorsque Pascale Jouvet, enseignante de sciences économiques et sociales et coprof principale de sa classe (lire l’épisode 1, « À Grenoble, back dans le bac »), l’interroge sur ses loisirs. Ce vendredi, l’emploi du temps des terminales a été banalisé au lycée Emmanuel-Mounier de Grenoble, où Les Jours suivent la réforme du bac
Pas de cours donc pour Ichrak et ses camarades, mais différents temps dédiés à leur orientation : un entretien individuel avec un prof, un brief collectif d’Élodie Henry, la « psy-EN » de Mounier et, l’après-midi, des rencontres au forum des formations que Joseph Sergi, le proviseur de l’établissement, est parvenu à maintenir en « présentiel ».