De Grenoble
Dans le couloir, les élèves attendent l’arrivée de la prof. Le jeudi matin, les premières G4 commencent par le cours d’anglais. Léna est palote, elle est rentrée tard d’un spectacle prévu dans le cadre de son option arts (lire l’épisode 7, « Réforme du bac : dans le feu de l’option »). La veille, le proviseur, Joseph Sergi, a fait distribuer dans les classes de première deux formulaires à rendre rapidement. Les lycéens doivent confirmer leur choix de langues pour les « E3C », l’un des nouveaux dispositifs du contrôle continu du bac 2021. En première, ces examens seront en février et en mai, et seront écrits. En terminale, des oraux s’ajouteront aux devoirs sur table en mai.
Lucas B. conserve l’anglais en langue vivante A et l’espagnol en LVB. Une évidence pour lui : « J’ai un bon niveau en anglais, c’est quelque chose qui me plaît et comme j’ai pris la spé littérature anglaise, je suis sûr que je ne me planterai pas. » L’autre feuille à remplir concerne justement le choix des spécialités évaluées au bac : en première, les élèves en ont trois ; l’année suivante, plus que deux. Il leur faut donc en abandonner une en terminale. Les deux enseignements finaux vont représenter 32 % de leur note au bac : pas question de prendre cette décision à la légère. Pourtant, beaucoup procèdent surtout par élimination. Lucas B. a décidé de garder « HGGSP » (histoire-géographie, géopolitique et sciences politiques),