Les images seront identiques mais les mines plus sombres. Ces jeudi 12 et vendredi 13 octobre, Emmanuel Macron recevra les secrétaires généraux des syndicats à l’Élysée. Ils monteront le perron, un par un, poseront rapidement pour la photo et s’engouffreront dans le « Château » pour une entrevue avec le chef de l’État, afin d’évoquer les réformes sociales à venir. Comme le 23 mai dernier où, fraîchement élu, le président de la République avait organisé ces mêmes rencontres bilatérales, en présence de son conseiller social, Pierre-André Imbert, signifiant son désir d’aller vite sur la réforme du Code du travail. En trois mois, les ordonnances ont été bouclées, en parallèle de discussions avec les syndicats dont l’exécutif était censé tenir compte. Nous avons raconté dans cette série (lire les épisodes 5, 8 et 12) que ces consultations avaient laissé les syndicats au mieux dubitatifs – c’est le cas pour la CFDT et la CFTC –, sinon persuadés qu’elles ne pourraient déboucher sur aucune avancée pour les salariés.
Au final, l’exécutif a réussi à faire passer les mesures qu’il souhaitait, avec l’habile concours de ses conseillers. Même si le gouvernement n’a cessé de répéter que le contenu des ordonnances n’avait pas été décidé avant le lancement des consultations. Il est aujourd’hui possible d’en douter. Menées par