De Montpellier
Encore deux interminables semaines pour tenter d’enrayer la chute du candidat Hamon et éviter la casse irréversible de la maison socialiste. À Montpellier et dans l’Hérault, où Les Jours suivent depuis la fin de l’année 2016 la vie de cette fédération historique du PS, cadres, élus et militants oscillent entre différentes attitudes face à la défaite aujourd’hui intégrée. Mais tous partagent un même mantra comme en produit si souvent la politique en période de tumulte : la « clarification ». Un mot qui offre pour l’heure l’avantage de permettre à chacun de déployer sa rhétorique et une stratégie autonome. Au soir du premier tour de la présidentielle, les nouveaux rapports de force au sein du parti révéleront le sens de la « clarification » et ses éventuels dégâts.
À la « fédé », en bordure du centre-ville de Montpellier, les palettes de tracts et de programmes Hamon continuent bien d’arriver. Sous la houlette de son chef, Hussein Bourgi, on y produit aussi des calendriers avec quantité d’actions militantes quotidiennes dans tout le département : distributions sur les marchés, ciblages des sorties des grands bâtiments à forte concentration de fonctionnaires ou d’employés parapublics, présence renforcée à Béziers, ville dirigée par le maire d’extrême droite Robert Ménard, cafés citoyens (lire l’épisode 2, « Les “camarades” entrent en primaire »), etc.