Nocibé est parti. Sur les devantures d’une quarantaine de parfumeries ne restent que les couleurs brun et rose de l’enseigne de beauté. Les coffrets et les paniers de cosmétiques fuchsia ont déserté les vitrines, remplacés par des cartons publicitaires de grandes marques de luxe. Du remplissage, en attendant que le magasin n’achève sa transformation. Depuis le 1er octobre, 41 parfumeries Nocibé sont passées dans le giron du groupe français Bogart, leur repreneur. Les boutiques appartiennent désormais à sa filiale April, mais rien ne l’indique encore. La nouvelle enseigne n’a pas encore été installée et, à l’intérieur, de nombreux rayonnages sont vides. Une semaine plus tôt, ils croulaient encore sous les pots de crème et les flacons de bain moussant Nocibé. Désormais destinés à accueillir les produits maison du nouveau patron
« Les clients arrivent et s’effrayent : “Vous fermez ?” Et nous répétons sans cesse : “Non, Madame, non, Monsieur, on ouvre justement, soupire Marguerite, conseillère dans l’une des boutiques reprises. C’est un peu lassant. » « Et puis c’est dommage, remarque sa collègue Antonia. On aurait pu faire de cette réouverture un véritable événement pour nos clientes, si on avait eu le temps de la préparer. » Comme chaque magasin repris, leur parfumerie a fermé ses portes cinq jours, fin septembre.