Paris 50°C

Michèle et Claude Didier habitent le quartier des Olympiades, dans le XIII^e arrondissement, dans le sud de Paris. Ce grand ensemble de logements qui date des années 1970 a été conçu sur une dalle qui devient une véritable plaque chauffante quand la canicule s’abat sur le capitale. Après quarante-sept ans d’une vie heureuse dans ce quartier populaire qu’ils aiment, ils redoutent désormais les vagues de chaleur estivales. L’été 2022, emblématique de ce que seront les étés de la capitale dans vingt ans, a été un enfer… et un déclic. Pas à court d’idées, Michèle et Claude Didier se renseignent et imaginent des solutions pour tenir le coup dans le futur.

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La fille de Michèle et Claude Didier habite, avec son mari et leurs deux filles, dans le quartier de la place des Fêtes, dans le XIX^e arrondissement, dans le nord-est de Paris. À l’image de la dalle des Olympiades sur laquelle elle a grandi, la place des Fêtes est emblématique des opérations de rénovation urbaine des années 1970. C’est une forêt de hautes tours de béton sur une grande place très populaire. Delphine Didier ne supporte plus la température de son logement quand la canicule arrive. Préoccupée par l’état de la planète, elle refuse pour l’instant de s’acheter une clim. Mais combien de temps encore tiendra-t-elle ? Ne faudra-t-il pas se résoudre à quitter Paris pour assurer à ses filles un avenir plus désirable ?

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Betty de Wancker est la voisine de Michèle et Claude Didier, qu’elle ne connaît pourtant pas. Elle habite comme eux, et leurs 11 000 voisins, sur la dalle des Olympiades, dans le XIII^e arrondissement, dans le sud de Paris. Ce grand ensemble de béton des années 1970 date d’un âge climatique où la canicule n’était pas un problème. Mais cinquante ans après sa construction, le studio de cette retraitée hyperactive et très informée se transforme désormais en four quand la canicule se pointe. Les statistiques disent de Betty de Wancker qu’elle fait partie du public particulièrement vulnérable aux vagues de chaleur. Comment tordre le cou à ces oiseaux de mauvais augure ?

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Membre du conseil exécutif du parti Génération écologie, cet élu du XIII^e arrondissement siège au Conseil de Paris, le Parlement de la ville. Ingénieur spécialisé en climat, il connaît parfaitement les enjeux de l’adaptation aux températures du futur. Après avoir enquêté dans son arrondissement sur l’impact des canicules sur une partie de ses administrés et des services publics, il a proposé d’appliquer la même méthode à l’échelle de la capitale. Nommé président de la mission d’information et d’évaluation « Paris à 50°C », il a rendu son rapport à la maire de Paris en avril dernier.

Retrouvez tous les épisodes avec Alexandre Florentin.

Il verrait bien la mer de zinc parisienne se couvrir de terrasses à la vénitienne. Ce jeune architecte et ses deux acolytes ont créé l’agence Roofscapes avec un objectif : réussir à installer des sortes de plateformes plantées permettant à la fois d’ombrager les toits mansardés et ceux qui vivent en-dessous, de retenir les eaux de ruissellement, de favoriser la biodiversité et de permettre aux voisins d’un îlot entier de se retrouver sur ces hauteurs. Mais toucher aux toits, c’est modifier l’image iconique de Paris. Et jusqu’à présent, c’était plutôt pas touche minouche.

Retrouvez tous les épisodes avec Eytan Levi.