Toujours pas de Nicolas Sarkozy… L’ancien président de la République n’a pas daigné se présenter, jeudi 20 mai, à la reprise du procès Bygmalion – pas plus qu’il ne s’était montré au tout début du procès, mi-mars, avant un renvoi. Plusieurs heures furent consacrées, cette après-midi-là, à de soporifiques questions de procédure. Le lendemain, un autre absent a occupé tout l’espace des débats : Jean-François Copé, ancien secrétaire général de l’UMP à l’époque des faits, cité comme simple témoin au procès. Contrairement à Nicolas Sarkozy, lui a échappé à la mise en examen. Son credo ? Il n’a rien vu, rien entendu, n’a été informé de rien : ni de l’inflation des dépenses de la campagne de Nicolas Sarkozy, ni du creusement du déficit de l’UMP qui avait accordé un prêt au candidat de la droite à sa propre réélection. Tout ce qu’il sait de l’affaire Bygmalion, il l’a appris dans la presse. Pourtant, Jean-François Copé comptait des proches bien positionnés sur la campagne : Jérôme Lavrilleux, chargé de l’organisation des meetings, mais aussi Bastien Millot, l’un des fondateurs de l’agence de com Bygmalion. Les trois hommes déjeunaient ensemble chaque semaine pendant la campagne présidentielle.
Entendu à plusieurs reprises, ses arguments n’ont pas franchement convaincu le juge Serge Tournaire, magistrat instructeur qui signe l’ordonnance de renvoi du procès. Il n’a pourtant pas trouvé les preuves suffisantes pour le renvoyer devant le tribunal :