
Dans l’affaire Bygmalion, l’ex-chef de l’État écope d’un an de prison ferme, comme dans le dossier Bismuth. Il va de nouveau faire appel.
Son rôle dans la série.
Proche de Jean-François Copé dont il fut l’élève à Sciences-Po, Bastien Millot le suit à la mairie de Meaux puis au gouvernement, avant de rejoindre la direction de la communication de France Télévisions – en 2019, il a été condamné en appel pour des contrats entachés de favoritisme passés entre l’agence Bygmalion et France Télé. Fondateur de Bygmalion, il assure avoir suivi de loin la campagne de Nicolas Sarkozy et n’être pas au courant du système de fausses factures, ce que conteste Guy Alves, le PDG de Bygmalion. Aujourd’hui reconverti dans la gestion de maison d’hôtes dans l’Aisne, son département natal, il comparaît pour « complicité de faux et usage de faux », « complicité d’escroquerie » et « complicité de financement illégal de campagne électorale ».
Dans l’affaire Bygmalion, l’ex-chef de l’État écope d’un an de prison ferme, comme dans le dossier Bismuth. Il va de nouveau faire appel.
L’avocate de Sarkozy charge son équipe, qui charge Bygmalion, qui charge… Personne n’assume la fraude. Encore. Décision le 30 septembre.
Un an de prison dont six mois ferme ont été requis contre l’ancien Président, dont le parquet a dénoncé la « totale désinvolture ».
Après trois semaines de dérobades, beaucoup de questions restent sans réponses. Bilan avant l’interrogatoire de Nicolas Sarkozy ce mardi.
Le fondateur de Bygmalion a subi les questions du tribunal sans convaincre qu’il ne savait rien de la carambouille électorale de 2012.
L’organisateur des meetings de Sarkozy s’est défini comme une « courroie de transmission ». Dans un système frauduleux connu de tous.
L’ancien secrétaire général de l’UMP pouvait-il vraiment ne rien savoir des dépenses de campagne ? Malgré un non-lieu, le doute persiste.