En hauteur, sous les boiseries du Palais de justice de Paris, les deux écrans de télévision disposés de chaque côté de la salle d’audience sont allumés. Le public et les journalistes peuvent y lire la liste des vingt-cinq écoutes, classées par ordre chronologique, qui vont être diffusées, en ce mardi 6 décembre, par la cour d’appel de Paris dans le procès Bismuth. Avant d’entrer, tous ont dû éteindre leurs portables et les glisser dans une poche en plastique zippée, les mêmes que celles utilisées pour enfermer les fioles de liquide aux contrôles des aéroports avant d’embarquer : dans une (troublante) mise en abyme, la cour redoute d’éventuels enregistrements clandestins des écoutes. Sur les bancs des prévenus, l’ex-président de la République Nicolas Sarkozy, son avocat Thierry Herzog et l’ex-magistrat Gilbert Azibert jouent gros. En première instance, ils ont tous les trois été condamnés à trois ans de prison dont un ferme
À l’ouverture du procès en appel, ce lundi 5 décembre, Nicolas Sarkozy a clamé son innocence avec la même véhémence que deux ans plus tôt, en première instance.