Avec Donald Trump, les États-Unis ne sont jamais en retard d’une première historique. À la surprise générale d’une nation glissant vers une trêve estivale plus brève qu’en France, l’ancien Président a annoncé lui-même dans la nuit du lundi 8 au mardi 9 août que son domicile privé de Mar-a-Lago, en Floride, était perquisitionné par le FBI. Ce qui n’est jamais arrivé dans l’histoire des États-Unis. Même si un président américain ne dispose d’aucune immunité pénale pendant ses fonctions et à fortiori après, l’hôte de la Maison-Blanche est devenu si central dans l’histoire américaine qu’il est resté jusqu’alors virtuellement intouchable par la justice après son mandat. Richard Nixon lui-même s’était vu épargner tout acte de procédure judiciaire en recevant le pardon préventif de son successeur, Gerald Ford, pour les crimes éventuels commis dans l’affaire du Watergate. Cette singularité du statut d’ancien président et les égards dus à son rang se manifestent aussi par la présence à ses côtés d’agents du Secret Service, qui continuent d’assurer sa sécurité
Ce sont précisément les agents du Secret Service qui ont dû accueillir, en l’absence de Donald Trump qui avait pris ses quartiers d’été à Bedminster, au New Jersey, leurs collègues et confrères du FBI, porteurs d’un mandat de perquisition.