C’était le 8 avril, deux semaines après une nouvelle tuerie de masse survenue à Boulder, dans le Colorado : le président des États-Unis Joe Biden convoque la presse afin d’annoncer ses premières mesures pour un meilleur contrôle des armes à feu. Elles consistent en plusieurs directives présidentielles à l’attention du ministère de la Justice, qui ne nécessitent aucun accord du Congrès. Le Président demande en particulier à son ministère de proposer sous trente jours une nouvelle réglementation pour les armes à feu fabriquées par leurs utilisateurs et jusqu’ici intraçables
Lors de son allocution, Joe Biden demande enfin au ministère de la Justice fédéral de rédiger un modèle-type de loi « red flag » à l’attention des États qui souhaiteraient en adopter. Ces législations, apparues au tournant du siècle, autorisent le signalement, par les autorités ou la famille, d’une personne atteinte de troubles mentaux afin qu’un juge puisse prononcer la saisie des armes à feu et l’interdiction temporaire de s’en procurer de nouvelles.

Les intentions de Joe Biden sont claires. Il s’agit pour lui de rechercher de premières mesures consensuelles comme les lois « red flag », acceptables par les républicains puisqu’elles ne remettent pas en cause le droit de posséder une arme mais le restreignent pour les personnes atteintes de troubles psychiques. Or, cette attribution des tueries aux pathologies mentales des tireurs