La commission d’enquête parlementaire de la Chambre sur l’insurrection du Capitole a osé. Ce jeudi 13 octobre, surprenant tout le monde pour sa dernière audition publique, la commission
Si les parlementaires du Congrès ne sont jamais allés jusqu’à citer à témoigner un président en exercice, cela n’est arrivé qu’en deux occasions pour d’anciens chefs de l’État avant Trump. En 1846, deux ex-Présidents, John Quincy Adams (1824-1828) et John Tyler (1841-1845), sont cités à comparaître pour témoigner dans l’enquête parlementaire sur les détournements de fonds présumés de l’ex-secrétaire d’État Daniel Webster. Les deux se plient de bonne grâce à cette assignation, à une époque où la présidence américaine n’a encore revêtu aucun de ses atours de toute-puissance. Mais un siècle plus tard, en pleine guerre froide et dans l’hystérie anticommuniste du maccarthysme, la commission d’enquête sur les activités anti-américaines (HUAC) cite à comparaître l’ex-Président Harry S. Truman, à peine sorti de ses fonctions, en novembre 1953.