B.1.1.7 est le nom officiel d’un variant du Sars-CoV-2, dit « variant anglais », découvert fin septembre dans le Kent, et qui circule activement depuis décembre, surtout en Grande-Bretagne mais aussi dans plus de 50 autres pays. Il a d’abord été nommé « VUI 202012/01 » puis « VOC 202012/01 ». Son génome porte dix-sept mutations, dont la plus remarquable est la N501Y (ainsi nommée car le 501
e acide aminé de la protéine de spicule, celle qui forme les petits picots en surface du virus, est une molécule d’asparagine, notée N, au lieu d’une tyrosine, notée Y). Cette redoutable version du virus lui permet, selon les premières estimations, d’être entre 40 et 70 % plus transmissible. Est-il plus mortel ? Jusqu’au 21 janvier, la réponse était non. Mais des analyses en cours dans plusieurs institutions britanniques, laissent penser qu’il tue entre 1,35 et 1,91 fois plus. Par chance, il présente l’avantage fortuit, grâce à une autre mutation (la délétion 69/70) d’être révélé par les tests PCR actuels : en présence du variant, ils n’affichent que deux signaux au lieu de trois.
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