Aux Jours, vous le savez, on aime bien gratter, aller chercher derrière les apparences, raconter l’envers du décor. Plonger dans les coulisses du pouvoir, par exemple avec Les conseillers, dont la saison 3 vient de commencer sous la plume d’Aurore Gorius, ou dans la nouvelle série L’héritier, sur les dessous du démantèlement de l’empire Lagardère par Raphaël Garrigos et Isabelle Roberts. Aux Jours, on aime dissiper les écrans de fumée, ceux qui entourent le recyclage du plastique, ceux des lobbies, des labos pharmaceutiques, ceux de la com gouvernementale autour du Covid, entre mille exemples.
Et si on s’appliquait cet exercice à nous-mêmes ? Aux Jours, nous sommes en campagne pour trouver 2 000 abonné·e·s supplémentaires, c’est un besoin vital car, comme nous vous l’expliquions au moment du lancement de ce crowdfunding d’abonné·e·s, le Covid et la crise économique fragilisent Les Jours. Or, comme Les Jours sont indépendants et sans publicité, il n’y a pas, contrairement à beaucoup d’autres médias, de grand groupe pour nous soutenir. Pour nous soutenir, il y a vous, nos abonné·e·s (et surtout, restez-le !) et vous, qui allez venir rejoindre les fiers jouristes. Ces 2 000 abonné·e·s, c’est ce qui nous sépare de l’équilibre économique. En moyenne, un média payant en ligne met de trois à cinq ans à s’équilibrer, Les Jours ont quatre ans, nous sommes donc dans les clous. Problème : en cas de coup de moins bien, quand on n’est pas à l’équilibre, on peut tomber à tout moment.
C’est la raison de cette campagne : pouvoir continuer à produire du journalisme de qualité, ce journalisme qui nous a valu le prix Albert-Londres (pour Les revenants de David Thomson), le prix Louise-Weiss (pour Les disparus de Taina Tervonen), deux prix Anticor… Ce journalisme qui fait que nous avons publié aujourd’hui 150 séries journalistiques (nos « obsessions ») dont huit sont devenues des livres, et d’autres sont en cours d’adaptation sous forme de podcasts. Au moment où nous écrivons, la jauge que vous pouvez voir sur notre page d’accueil a dépassé les 360 nouvelles et nouveaux abonné·e·s. Parfois
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Abonnez-vous ! Réabonnez-vous ! Et soutenez la campagne d’un média indépendant, tenace, sans publicité, en profitant de nos tarifs spéciaux de campagne : 1 an d’abonnement à partir de 69 euros la première année, 6 mois d’abonnement à partir de 35 euros le premier semestre ou à partir d’1 euro le premier mois, puis 8,90 euros.
- Vous pouvez aussi faire un don via la plateforme « J’aime l’info ». Ce don est défiscalisé à 66 % : pour 100 euros, il ne vous en coûtera que 34 euros ; pour 1 000 euros, 340 euros, etc. Si vous souhaitez faire un don au nom d’une société, c’est possible – dans ce cas, la défiscalisation est de 60 %.
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- Vous pouvez faire un don défiscalisé à 66 % sur la plateforme « J’aime l’info ».
Vous venez de vous abonner ? Bravo. Maintenant soulevons le capot et allons voir dans le moteur. Si on se projette sur les douze prochains mois, nos abonné·e·s nous rapportent environ 770 000 euros, soit, par mois, 64 000 euros. Or, les dépenses annuelles des Jours s’établissent à environ 900 000 euros, soit 75 000 euros mensuels. Voici comment se répartissent ces dépenses :
64 % : la production éditoriale
Eh oui, Les Jours, c’est du journalisme et rien que du journalisme. Et le journalisme de qualité, ça a un prix. 64 % de nos dépenses sont consacrées aux salaires et frais de reportage, soit huit journalistes en CDI, entre cinq et treize journalistes pigistes par mois et entre neuf et dix-huit photojournalistes par mois qui fabriquent les beaux Jours que vous avez sous les yeux.
19 % : le marketing, la technique, les finances
Ils sont moins visibles que les journalistes, mais leur rôle est aussi crucial au bon fonctionnement des Jours, ce sont les salariés chargés du marketing, de la technique et des finances qui font des Jours une mécanique bien huilée au service des abonné·e·s.
8 % : les emprunts
Ce sont les sommes consacrées à rembourser les emprunts qui ont permis d’aider à financer les premières années des Jours.
5 % : les frais divers
Le loyer de nos locaux, les divers abonnements internet et autres menus frais.
4 % : les frais juridiques et comptables
Eh bien tout est dans le titre, les frais juridiques et comptables, donc…
Et voilà : vous avez bien calculé, il manque 130 000 euros annuels pour que les recettes des Jours équilibrent les dépenses, soit ces fameuses et fameux 2 000 abonné·e·s supplémentaires. Notons au passage que cette somme, des titres papier de taille comparable à la nôtre la reçoivent sous forme de subventions publiques, ces « aides au pluralisme » (à consulter ici, sur le site du Sénat pour une vue globale ou là, pour une vue détaillée), dont les médias en ligne sont pour l’instant exclus. Notons aussi que quand nous serons bénéficiaires, ce ne sera pas au profit des actionnaires, mais à celui des Jours puisque le statut d’entreprise solidaire de presse d’information que nous avons choisi d’adopter nous impose de réinvestir au moins 70 % de nos bénéfices dans l’entreprise. Cette nécessité vitale de 2 000 abonné·e·s en plus, c’est pour maintenir le niveau de qualité actuel des Jours, continuer à creuser nos sujets, à enquêter, à embêter les milliardaires et ceux qui détiennent le pouvoir, à produire des enquêtes internationales aussi prestigieuses que La traque, Tiphaine Véron a disparu, Scène de crime : Ebola. Et d’autres arrivent : rien moins que trois nouvelles séries sont ainsi prévues dans le mois qui vient !
Nous ne pouvons pas nous résoudre à ce que cette qualité baisse, non seulement ça, mais nous voulons continuer à développer Les Jours, à grandir, à innover, à inventer sur le fond et sur la forme, parce qu’on n’a jamais eu autant besoin d’être bien informés qu’aujourd’hui. Ce n’est pas notre campagne, c’est votre campagne, elle est vitale, cruciale, urgente. Vous avez jusqu’au 6 novembre : Les Jours sont comptés et chaque jour compte.