Gilles Gateau, le nouveau DRH d’Air France, accuse le SNPL de saper le redressement de la compagnie. Entretien.
Son rôle dans la série.
Alexandre de Juniac porte des chemises avec ses initiales brodées dessus. Polytechnicien et énarque (promotion 1988 Michel de Montaigne), il débute sa carrière au Conseil d’État. En 1993, il devient conseiller dans le cabinet de Nicolas Sarkozy. Les deux hommes vont devenir des proches. En 1995, il passe dans le privé et l’armement chez Thompson (devenu Thales en 2000). Il en devient secrétaire général en 1999, mais échoue ensuite à prendre la tête de l’entreprise. Une fois président de la République, Nicolas Sarkozy le ramène un temps dans le service public : Alexandre de Juniac est nommé directeur de cabinet de la ministre de l’Économie Christine Lagarde, de 2009 jusqu’à 2011. Cette année-là, il se retrouve bombardé PDG d’Air France puis, deux ans plus tard, PDG du groupe Air France-KLM. Chose inattendue, le 5 avril dernier, Juniac a indiqué qu’il quitterait sa fonction de PDG à l’été prochain. Lui qui avait été reconduit à son poste par le conseil d’administration jusqu’en 2019, va devenir président de l’IATA, l’Association internationale du transport aérien. Et, histoire de partir en fanfare, la compagnie a également annoncé dans la foulée qu’en 2015, l’année où Juniac a redemandé un serrage de ceinture à tous ses employés, il a vu sa rémunération augmenter de 65 %.
Par Geoffrey Le Guilcher