Pendant la campagne, la dépendance aux enquêtes d’opinion s’accroît, malgré les limites des méthodes des instituts.
Son rôle dans la série.
Il organisait la signature des contrats de sondages. Alors secrétaire général de l’Élysée, Claude Guéant a longtemps prétendu n’avoir pas participé à la commande d’études d’opinion – à plusieurs reprises, celui qui était alors le plus proche collaborateur de Nicolas Sarkozy à la présidence de la République a même affirmé ne les avoir jamais vues. Jusqu’à ce que trois notes manuscrites soient retrouvées par les enquêteurs, où Claude Guéant demande notamment à la directrice de cabinet, Emmanuelle Mignon, de « mettre à la signature » le contrat suspect en faveur de Patrick Buisson et de sa société, Publifact. Claude Guéant comparaît pour « favoritisme » et « détournement de fonds publics par négligence ». Le 21 janvier 2022, il est condamné à un an de prison dont huit mois ferme, avec un mandat de dépôt différé. Il a fait appel.
Par Aurore Gorius
Pendant la campagne, la dépendance aux enquêtes d’opinion s’accroît, malgré les limites des méthodes des instituts.
Malgré le procès des excès de l’Élysée, le pouvoir reste accro aux sondages et ne regarde toujours pas à la dépense.
Au nom de l’immunité présidentielle, l’ex-chef de l’État a refusé de répondre aux questions du tribunal. Qui les a tout de même posées.
Le procès des folles dépenses de sondages sous Nicolas Sarkozy illustre la dépendance des politiques à l’égard des instituts.