Selon l’Insee, le taux de chômage vient de passer sous les 10 %. À Montargis, c’est encore le statu quo.
Son rôle dans la série.
David Fatta dirige son agence comme une PME du tertiaire. Un BEP compta-gestion, puis un BTS l’ont conduit à faire ses classes chez Auchan. Des hypermarchés, il garde le culte du service au client – et de son jargon. « J’apprends aux conseillers le SBAM : sourire, bonjour, au revoir, merci », raconte-t-il. Pendant son service militaire, il a envoyé « 300 CV et lettres de motivation », sans succès. En 1993, il entre aux Assedic comme employé administratif. Puis gravit les échelons jusqu’à prendre la tête de plusieurs agences et du Pôle emploi de Montargis à la fusion en 2009. « J’avais senti qu’au sein de cette boîte l’évolution serait possible », dit-il. Son rôle ? Celui d’un commercial qui doit aller au devant des entreprises pour que leurs offres rencontrent sa « demande d’emploi ».
Par Alexia Eychenne
Selon l’Insee, le taux de chômage vient de passer sous les 10 %. À Montargis, c’est encore le statu quo.
Certains chômeurs deviennent conseillers Pôle emploi. Pas par vocation, mais pour avoir un travail.
Chaque conseiller Pôle emploi gère des centaines de chômeurs. Premier objectif : repérer ceux qui n’auront pas besoin d’eux.
Leurs produits ? Des CV. Leurs clients ? Les recruteurs. Les conseillers Entreprises Pôle emploi sont des VRP assumés.
Attention, zone sensible. Dans le hall de l’agence se croisent chômeurs angoissés et conseillers sur le qui-vive.