Les expulsés de Vila Autódromo, favela rasée pour les JO, ont été relogés dans un quartier morne, aux mains d’une milice.
Son rôle dans la série.
Dona Jane est un moulin à paroles. Toute petite, grisonnante, elle n’attend même pas la première question pour se lancer dans de longues diatribes d’une voix monocorde et basse. Elle n’est pas toujours facile à suivre, mais dans son flot de paroles, elle lâche de petites bombes. C’est une femme qui n’hésite pas à balancer à un prêtre en pleine messe qu’il « fait la pute pour la mairie ». Elle confesse que ce n’est pas joli joli de dire ça, mais ne regrette pas. Aujourd’hui, elle croit toujours très fort en Dieu mais ne met plus un pied dans une église. Originaire d’un quartier aujourd’hui situé en face du parc olympique, elle habitait un terrain acheté par son père dans les années 1970, jusqu’à ce qu’elle parte s’installer à Vila Autódromo. Parce que « trop de membres de sa famille sont venus sur ce terrain, parce que j’avais besoin d’indépendance et surtout parce que je suis très chiante ». Elle a été relogée dans le quartier de Colônia.
Par Jean-Mathieu Albertini