Une centaine de salariées seront licenciées fin décembre. Les indemnités et le ras-le bol leur ont fait renoncer à un reclassement.
Son rôle dans la série.
Chaque grand groupe a sa légende. Celle de Douglas commence en 1821 à Hambourg, quand un immigré irlandais, John Sharp Douglas, fonde une fabrique de savon. Un siècle plus tard, ses descendants ouvrent une première parfumerie dans la même ville, puis six autres. Et encore un siècle plus tard, le petit parfumeur est désormais l’une des plus grosses chaînes de parfumerie et de distribution de cosmétiques en libre-service en Europe, avec quelque 2 500 magasins d’Allemagne jusqu’en Turquie. La Douglas Holding est détenue par le fonds d’investissement CVC Capital Partners et par sa dynastie fondatrice, la famille Kreke. Début 2021, le groupe a annoncé la fermeture de 500 de ses magasins en Europe, dont 62 appartenant à sa filiale Nocibé en France. Au total, 2 500 emplois sont menacés en Europe, 347 en France.
Une centaine de salariées seront licenciées fin décembre. Les indemnités et le ras-le bol leur ont fait renoncer à un reclassement.
Ça y est, c’est fait. 41 boutiques du parfumeur sont passées sous enseigne April. Pour les salariées, la transition est douce-amère.
À force de harcèlement et de burn-out, certaines vendeuses Nocibé sont devenues syndicalistes. Et ont dû affronter le plan social.
Malgré le plan social massif qui touche l’enseigne de parfumerie, les grévistes sont rares. Mais elles ont la rage pour plusieurs.