François Vérove ? Un gendarme discret, dit son livret militaire. Puis un policier volontaire. Restent plusieurs épisodes mystérieux…
Son rôle dans la série.
Né entre 1956 et 1962, le Grêlé a « une peau irrégulière ». C’est en tout cas la première description qui est faite de lui en 1986, par un témoin qui l’a croisé dans un ascenseur, juste avant qu’il ne commette son premier meurtre, celui de la petite Cécile Bloch. Cette peau vérolée n’apparaîtra quasiment plus dans les descriptions postérieures mais « le Grêlé » restera son surnom. Il s’exprime bien, en français, sans accent, et se montre poli, voire obséquieux. Il mesure plus d’1,80 mètre et paraît musclé des épaules. Droitier, il a de « grosses mains », comme celles « d’un travailleur », selon une victime. Il a des cheveux tantôt courts, tantôt mi-longs, châtains ou noirs, des yeux marron cernés et enfoncés, des joues plates ou creuses. Il a les oreilles légèrement décollées. Son visage est allongé, avec un menton assez prononcé. Il s’habille souvent en blouson de cuir, ou en saharienne kaki, et se chausse de baskets de marque Nike ou Adidas. Il fume des cigarettes blondes de type Marlboro. Son groupe sanguin est A rhésus positif.
Les policiers savent qu’il se fait appeler « Élie Lauringe ». Un nom retrouvé dans le carnet intime d’une de ses victimes, une jeune jeune fille au pair allemande de 20 ans, Irmgard Müller, qu’il a séduite et qui a passé une nuit avec lui en décembre 1986. Il l’a étranglée et crucifiée cinq mois plus tard. Il souffrait, d’après ce qu’elle a écrit dans son carnet, de problèmes sexuels. Il lit des revues pornographiques et des BD pour sados-masos. Adepte du bondage ou de techniques militaires, Élie Lauringe attache ses victimes avec des liens qu’il apporte ou trouve sur place.
Il aime se faire passer pour un policier et en possède l’attirail : carte tricolore, menottes, arme et talkie-walkie. Il vole des objets, appareils photo, platines, disques ou cartes bancaires sur les lieux des crimes. Il viole ou tue des filles de tous âges, dans des sous-sols d’immeubles, à leur domicile ou dans une ferme abandonnée, jamais en plein air. Il avait donné à la fille au pair allemande une adresse – 13 rue Rubens dans le XIIIe arrondissement de Paris –, qui a servi comme local photo de la police avant de devenir un squat. Ce qui a un temps laissé penser qu’il pouvait être policier, ou fils de policier pour connaître cet endroit. Il a pu habiter dans le XIIIe arrondissement, où a été commise sa première agression contre Sarah, 8 ans, place de Vénétie, ou à côté, dans le XIVe. Il connaît l’Essonne et la Seine-et-Marne. Il roule à bord d’une Volvo 340 blanche en juin 1994. Il ne sent pas mauvais, mais exhale une « drôle d’odeur, comme le chien ou l’herbe ». Il travaille peut-être dans le domaine de la sécurité.
Ce jeudi 30 septembre 2021, l’ADN a parlé : le Grêlé s’appelait François Vérove, 59 ans, ancien gendarme devenu policier, qui a été retrouvé mort la veille, au Grau-du-Roi, dans le Gard. Dans une lettre d’aveux, il explique qu’il met fin à ses jours car il est « recherché par la police pour des crimes ». Il était en effet convoqué pour se soumettre à un test ADN. La suite des investigations permettra – au moins en partie – de savoir à quel point le portrait ci-dessus colle avec la réalité…
Par Patricia Tourancheau
Son rôle dans la série.
Né entre 1956 et 1962, le Grêlé a « une peau irrégulière ». C’est en tout cas la première description qui est faite de lui en 1986, par un témoin qui l’a croisé dans un ascenseur, juste avant qu’il ne commette son premier meurtre, celui de la petite Cécile Bloch. Cette peau vérolée n’apparaîtra quasiment plus dans les descriptions postérieures mais « le Grêlé » restera son surnom. Il s’exprime bien, en français, sans accent, et se montre poli, voire obséquieux. Il mesure plus d’1,80 mètre et paraît musclé des épaules. Droitier, il a de « grosses mains », comme celles « d’un travailleur », selon une victime. Il a des cheveux tantôt courts, tantôt mi-longs, châtains ou noirs, des yeux marron cernés et enfoncés, des joues plates ou creuses. Il a les oreilles légèrement décollées. Son visage est allongé, avec un menton assez prononcé. Il s’habille souvent en blouson de cuir, ou en saharienne kaki, et se chausse de baskets de marque Nike ou Adidas. Il fume des cigarettes blondes de type Marlboro. Son groupe sanguin est A rhésus positif.
Les policiers savent qu’il se fait appeler « Élie Lauringe ». Un nom retrouvé dans le carnet intime d’une de ses victimes, une jeune jeune fille au pair allemande de 20 ans, Irmgard Müller, qu’il a séduite et qui a passé une nuit avec lui en décembre 1986. Il l’a étranglée et crucifiée cinq mois plus tard. Il souffrait, d’après ce qu’elle a écrit dans son carnet, de problèmes sexuels. Il lit des revues pornographiques et des BD pour sados-masos. Adepte du bondage ou de techniques militaires, Élie Lauringe attache ses victimes avec des liens qu’il apporte ou trouve sur place.
Il aime se faire passer pour un policier et en possède l’attirail : carte tricolore, menottes, arme et talkie-walkie. Il vole des objets, appareils photo, platines, disques ou cartes bancaires sur les lieux des crimes. Il viole ou tue des filles de tous âges, dans des sous-sols d’immeubles, à leur domicile ou dans une ferme abandonnée, jamais en plein air. Il avait donné à la fille au pair allemande une adresse – 13 rue Rubens dans le XIIIe arrondissement de Paris –, qui a servi comme local photo de la police avant de devenir un squat. Ce qui a un temps laissé penser qu’il pouvait être policier, ou fils de policier pour connaître cet endroit. Il a pu habiter dans le XIIIe arrondissement, où a été commise sa première agression contre Sarah, 8 ans, place de Vénétie, ou à côté, dans le XIVe. Il connaît l’Essonne et la Seine-et-Marne. Il roule à bord d’une Volvo 340 blanche en juin 1994. Il ne sent pas mauvais, mais exhale une « drôle d’odeur, comme le chien ou l’herbe ». Il travaille peut-être dans le domaine de la sécurité.
Ce jeudi 30 septembre 2021, l’ADN a parlé : le Grêlé s’appelait François Vérove, 59 ans, ancien gendarme devenu policier, qui a été retrouvé mort la veille, au Grau-du-Roi, dans le Gard. Dans une lettre d’aveux, il explique qu’il met fin à ses jours car il est « recherché par la police pour des crimes ». Il était en effet convoqué pour se soumettre à un test ADN. La suite des investigations permettra – au moins en partie – de savoir à quel point le portrait ci-dessus colle avec la réalité…
Par Patricia Tourancheau
François Vérove ? Un gendarme discret, dit son livret militaire. Puis un policier volontaire. Restent plusieurs épisodes mystérieux…
À partir de 2014, une nouvelle juge prend le « cold case » en main. Elle réexamine toutes les pistes et un profil se précise…
En 1987, un inconnu armé viole une femme puis une adolescente à Paris. À chaque fois, il exhibe une carte tricolore et ligote ses victimes…
L’ADN a parlé : François Vérove, l’ex-gendarme qui s’est suicidé mercredi, est bien le tueur et violeur en série recherché depuis 1986.