Dans le nord du Mali, la fièvre de l’or s’est greffée à des années de conflit. Les sites d’orpaillage sont désormais aux mains des groupes armés.
Son rôle dans la série.
Issouf, nigérien, est une petite main du commerce saharien au volant de son véhicule. Comme de nombreux jeunes de la région, il a débuté comme apprenti sur un pick-up. Après des années à sillonner le désert pour le compte d’autrui, il conduit aujourd’hui son propre véhicule avec l’assurance de ceux qui connaissent tous les recoins du Sahara. Il transporte de tout à l’arrière de son pick-up : « Tant que vous me payez, je conduis », sourit-il. Et tant pis si les cargaisons ne sont pas tout le temps très licites. En règle générale, c’est du gasoil algérien qu’il ramène pour revente au Niger, mais il transporte aussi des orpailleurs, des biens de consommation, des migrants… et de la drogue ? Pas de réponse.
Par Amaury Hauchard
Dans le nord du Mali, la fièvre de l’or s’est greffée à des années de conflit. Les sites d’orpaillage sont désormais aux mains des groupes armés.
À coups de rafles, l’armée algérienne traque les orpailleurs qui viennent creuser son sol. Une violence qui dessine une frontière invisible.