Pour le premier enquêteur de l’affaire Grégory, il n’y a pas d’énigme : avant d’être écarté, il suivait la bonne piste.
Son rôle dans la série.
Né en Corse le 7 octobre 1943, ce commissaire, qui fit toute sa carrière en police judiciaire, commence à l’antenne PJ de Meaux en Seine-et-Marne en 1976, puis devient chef de la section criminelle au SRPJ de Nancy en 1979. Avec ses méthodes à l’ancienne et ses tournées des bars, le commissaire principal aborde le meurtre de Grégory en 1985 en second rideau après les gendarmes – qu’il méprise – avec une idée fixe en tête : c’est la mère qui a commis l’infanticide. Bien aidé par son copain de virée le journaliste Jean Michel Bezzina, « Coco », comme il s’appelle lui-même, avait passé un pacte avec l’avocat de l’inculpé du moment, Gérard Welzer, et le reporter pour obtenir le dossier. Ses investigations pour le compte du juge Lambert avec l’incrimination de Christine Villemin ont tourné au fiasco. Sa hiérarchie l’a néanmoins dépêché comme sous-chef de la PJ de Rennes en 1988, mais la mise hors de cause de Christine Villemin en 1993 l’a fait dégringoler aux renseignements généraux (RG) de Nancy. À la retraite en 2003, Corazzi en a profité pour dégainer un livre, Les Secrets de la Vologne (Éditions Gérard Louis) afin de « contrer la désinformation ». Jacques Corazzi, qui été candidat aux municipales de Nancy en 2014, ne veut plus parler de cette affaire.
Par Patricia Tourancheau
Pour le premier enquêteur de l’affaire Grégory, il n’y a pas d’énigme : avant d’être écarté, il suivait la bonne piste.
L’affaire Grégory et son traitement médiatique hantent encore la journaliste Laurence Lacour, raconte-t-elle aux « Jours ». (2/2)
Pour « Les Jours », l’ex-reporter sort de son silence et revient sur le fiasco médiatico-judiciaire de l’affaire Grégory. (1/2)
Depuis l’assassinat de Grégory, il y a plus de trente ans, Christine et Jean-Marie Villemin tentent de se reconstruire.
De 1987 à 1990, il a repris l’enquête. « Les Jours » ont pu consulter les carnets de Maurice Simon, hanté par l’affaire.
Jean-Michel Lambert a été retrouvé mort mardi soir. C’est lui qui, il y a 32 ans, avait négligé la piste Bernard Laroche.