Après la fin des combats, la répression se poursuit, charriant cadavres communards, condamnations expéditives et délations par milliers.
Son rôle dans la série.
Fils d’un maître d’étude, Jules Vallès naît en 1832. Il fait ses études aux lycées de Saint-Étienne et de Nantes. Parisien en 1851, il tente de mobiliser les étudiants contre le coup d’État du 2 décembre. Rappelé par son père à Nantes, celui-ci le fait interner pour « aliénation mentale ». Libéré en 1852, il obtient son baccalauréat la même année. Revenu à Paris, il est employé à la mairie de Vaugirard. Il commence une carrière de journaliste en 1864, notamment au Figaro où il publie une série remarquée : Les Réfractaires. En 1867, il fonde son premier journal, La Rue. En février 1871, il lance Le Cri du peuple. Élu à la Commune de Paris, il échappe à la répression. Réfugié à Londres, il est condamné à mort par contumace en juin 1872. C’est en Angleterre qu’il entreprend son œuvre maîtresse, la trilogie de Jacques Vingtras : L’Enfant, Le Bachelier et L’Insurgé. À la faveur de l’amnistie de 1880, il rentre à Paris, où il relance Le Cri du peuple. Ses funérailles à Paris en 1885 seront l’occasion d’une immense manifestation « communarde ».
Après la fin des combats, la répression se poursuit, charriant cadavres communards, condamnations expéditives et délations par milliers.
Ce dimanche 28 mai, la Commune a vécu, noyée dans un bain de sang par les Versaillais. Derniers instants par notre envoyé spécial en 1871.
Urgent. Les Versaillais sont entrés dans Paris, nous apprend le général fédéré Dombrowski, et ils fusillent les Parisiens.
Alors que grondent les canons versaillais, un vote transfère les pouvoirs à quelques-uns. « Mesure énergique » ou « royauté déguisée » ?
Face à l’armée versaillaise, des soldats fédérés flanchent. Mais pendant les combats, la Commune monte au front des réformes.
Bombardés par l’armée de Thiers, les insurgés de la Commune lancent une contre-offensive le 3 avril 1871. Un échec sanglant.
À peine installée, la Commune se met à l’ouvrage dans l’effervescence, alors que Versailles prépare déjà la riposte.
Le dimanche 26 mars, les Parisiens élisent 90 conseillers municipaux. La majorité est révolutionnaire.
Thiers envoie récupérer les canons des Parisiens, la troupe pactise avec la Garde nationale, le gouvernement prend la fuite.
Le brutal D’Aurelle de Paladines est nommé commandant de la Garde nationale, les insurgés du 31 octobre 1870 sont jugés, Paris rougit…
L’armistice est signé, l’armée allemande a défilé sur les Champs-Élysées, puis est partie pour de bon le 3 mars 1871.
Le siège de la capitale est fini, la Garde nationale jure d’empêcher les Prussiens d’y entrer, Thiers signe les préliminaires de paix…