Élus européens inculpés et enquête en France sur l’attribution du Mondial à l’émirat : l’édition 2022 s’achève dans un parfum de corruption.
Son rôle dans la série.
Né le 21 juin 1955 en Meurthe-et-Moselle, il fut l’un des plus grands joueurs de l’histoire des Bleus, leur sélectionneur puis le président de l’UEFA avant de chuter brutalement sur une affaire d’argent. Il a donné à l’équipe de France son premier titre (Euro 1984) et l’a emmenée deux fois en demi-finale du Mondial (1982 et 1986) au long de 72 sélections entre 1976 et 1987 et 41 buts qui ont fait de lui un personnage-culte. En club, il a été trois fois Ballon d’or. Son passage comme sélectionneur des Bleus (1988-1992) fut en revanche un cuisant échec. Il s’est ensuite orienté vers les instances dirigeantes du football, co-organisant la Coupe du monde en France en 1998 et arrachant la présidence de l’UEFA (2007-2015) avec l’appui des petites nations. Au pouvoir, il tente de rééquilibrer les rapports de force entre riches et pauvres en instaurant le « fair-play financier », qui finit cependant par échouer. Alors qu’il paraît bien placé pour emporter la présidence de la Fifa à la suite de son mentor, le Suisse Sepp Blatter, il est abattu en 2015 par la révélation d’un paiement de 2 millions de francs suisses (1,8 million d’euros) consenti en 2011 par la Fifa sans justification écrite. Suspendu quatre ans de toute fonction dans le football, il est acquitté en 2022 lors d’un procès en Suisse. Il poursuit les procédures pour faire reconnaître que, selon lui, l’affaire était un coup monté par le Suisse Gianni Infantino pour lui ravir la présidence de la Fifa. Il reste menacé en France par l’enquête sur l’attribution du Mondial au Qatar en 2010, qu’il a approuvée. Il a été déjà interrogé en garde à vue sans être mis en examen, en 2019, sur notamment un possible accord avec Nicolas Sarkozy lors d’un déjeuner à l’Élysée pour favoriser le Qatar.
Par Thierry Lévêque
Son rôle dans la série.
Né le 21 juin 1955 en Meurthe-et-Moselle, il fut l’un des plus grands joueurs de l’histoire des Bleus, leur sélectionneur puis le président de l’UEFA avant de chuter brutalement sur une affaire d’argent. Il a donné à l’équipe de France son premier titre (Euro 1984) et l’a emmenée deux fois en demi-finale du Mondial (1982 et 1986) au long de 72 sélections entre 1976 et 1987 et 41 buts qui ont fait de lui un personnage-culte des amoureux du jeu. En club, il a été trois fois Ballon d’or avec la Juventus de Turin. Son passage comme sélectionneur des Bleus (1988-1992) fut en revanche un cuisant échec. Il s’est ensuite orienté vers les instances dirigeantes du football, coorganisant la Coupe du Monde en France en 1998 et parvenant à arracher la présidence de l’UEFA (2007-2015) avec l’appui des petites nations. Au pouvoir, il tente de rééquilibrer les rapports de force entre riches et pauvres en instaurant le « fair-play financier », ensemble de règles sur la gestion qui finit cependant par globalement échouer. Alors qu’il paraît bien placé pour emporter la présidence de la Fifa à son mentor, le Suisse Sepp Blatter, il est abattu en 2015 par la révélation d’un paiement de deux millions de francs suisses (1,8 million d’euros) consenti en 2011 par la Fifa sans justification écrite. Suspendu quatre ans de toute fonction dans le football, il est néanmoins blanchi pénalement en 2018 par la justice suisse, sans pouvoir revenir. Il poursuit en 2021 les procédures pour faire reconnaître que, selon lui, l’affaire était un coup monté par le Suisse Gianni Infantino pour lui ravir la présidence de la Fifa.
Élus européens inculpés et enquête en France sur l’attribution du Mondial à l’émirat : l’édition 2022 s’achève dans un parfum de corruption.
Muets sur les morts des chantiers du Qatar, hostiles au brassard contre l’homophobie… Les Bleus ont déjà perdu moralement le Mondial.
Médias, supporters, sponsors, politiques… Tous sont gênés aux entournures, mais tous iront à Doha. Show must go on.
Après chaque compétition, l’UEFA laisse derrière elle des stades démesurés qui coûtent une fortune aux villes et sont laissés en déshérence.