Une centaine de salariées seront licenciées fin décembre. Les indemnités et le ras-le bol leur ont fait renoncer à un reclassement.
Son rôle dans la série.
Fondée en 1984 par l’entrepreneur lillois Daniel Vercamer, Nocibé tire son nom de l’île de Madagascar Nosy Be, où l’on produit l’essence d’ylang-ylang, composé phare de l’enseigne. À une époque où la parfumerie en libre-service existait peu, l’entreprise s’est lancée dans un objectif affiché de « rendre la parfumerie et le bien-être accessible à toutes les femmes », comme le clame son site, notamment en proposant des prix plus abordables que ceux des grandes enseignes de luxe françaises. Chez Nocibé, il n’y a pas de vendeuses, uniquement des « conseillères ». Car l’enseigne « a toujours eu à cœur de valoriser la proximité avec ses clients ». Rachetée en 2014 par Douglas Holding, géant allemand de la parfumerie, l’enseigne s’est depuis séparée de plusieurs magasins. Début 2021, elle a annoncé un plan de fermeture de 62 de ses 621 boutiques et instituts d’esthétique en France et la disparition de 347 emplois sur 4 000 (9 % de ses effectifs environ).
Une centaine de salariées seront licenciées fin décembre. Les indemnités et le ras-le bol leur ont fait renoncer à un reclassement.
Ça y est, c’est fait. 41 boutiques du parfumeur sont passées sous enseigne April. Pour les salariées, la transition est douce-amère.
À force de harcèlement et de burn-out, certaines vendeuses Nocibé sont devenues syndicalistes. Et ont dû affronter le plan social.
Travailler en parfumerie était leur fantasme. Mais le travail éreintant, les objectifs commerciaux et un plan social sont passés par là…
Malgré le plan social massif qui touche l’enseigne de parfumerie, les grévistes sont rares. Mais elles ont la rage pour plusieurs.