C’est un choix cornélien pour les trouveurs d’or : faut-il le revendre directement à prix moindre ou braver les dangers de la piste ?
Son rôle dans la série.
Il est l’un des principaux outils de tout un chacun au Sahara. Démocratisé dans les années 1980 par Toyota, notamment à travers la Toyota War, la guerre des Toyota sur la frontière entre Libye et Tchad, il n’a jamais été détrôné depuis. Il est le véhicule privilégié des commerçants, trafiquants, groupes armés, militaires, ONG… L’entreprise japonaise conserve aujourd’hui un quasi-monopole au Sahara, où les Hilux et Land Cruiser, importés depuis le golfe de Guinée et la Libye, sont les véhicules les plus utilisés. Qu’ils soient neufs, surnommés « zéro compteur » (quand ils sont vendus avec un compteur kilométrique remis à zéro) ou vieux comme le monde, ils peuvent transporter jusqu’à une trentaine d’êtres humains entassés dans la benne arrière, au milieu des indispensables de l’autoroute saharienne : des bidons d’essence et une roue de secours.
Par Amaury Hauchard
C’est un choix cornélien pour les trouveurs d’or : faut-il le revendre directement à prix moindre ou braver les dangers de la piste ?
Dans le nord du Mali, la fièvre de l’or s’est greffée à des années de conflit. Les sites d’orpaillage sont désormais aux mains des groupes armés.
À coups de rafles, l’armée algérienne traque les orpailleurs qui viennent creuser son sol. Une violence qui dessine une frontière invisible.
L’embuscade dans laquelle est tombé un convoi d’orpailleurs dans le nord du Niger met en lumière l’essor du grand banditisme lié à l’or.
Le village de 54 âmes s’est transformé subitement en une ville-champignon électrisée par les milliers de prospecteurs accourus de toute l’Afrique.
Une fois le filon sécurisé et les creuseurs embauchés, les « fiévreux » se jettent à chaque fois sur ces appareils. Jusqu’à la rupture de stock.
Les jeunes Africains qui rêvent de fortune ne vont plus en Europe : ils parcourent le désert et ses sites d’orpaillage. Une nouvelle migration.