Chaque jour, ces études « glissantes » gavent les médias d’intentions de vote… avec les mêmes biais que les enquêtes traditionnelles.
Son rôle dans la série.
Ancien patron de l’institut Ipsos, le conseiller en communication a facturé à l’Élysée plus de 2,1 millions d’euros de prestations entre 2008 et 2012, via sa société Giacometti Péron. Contrairement à Patrick Buisson, qui revendait lui-même des sondages à l’Élysée, Pierre Giacometti a « vendu » ses analyses et commentaires d’études d’opinion. Mais ces prestations ont été facturées en dehors de tout appel d’offres. Le conseiller a plaidé la bonne foi, arguant que sous François Mitterrand et Jacques Chirac, l’Élysée non plus ne respectait pas le Code des marchés publics. Il comparaît pour « recel de favoritisme ». Le 21 janvier 2022, il est condamné à six mois de prison avec sursis et à 70 000 euros d’amende.
Par Aurore Gorius
Chaque jour, ces études « glissantes » gavent les médias d’intentions de vote… avec les mêmes biais que les enquêtes traditionnelles.
Malgré le procès des excès de l’Élysée, le pouvoir reste accro aux sondages et ne regarde toujours pas à la dépense.
Au nom de l’immunité présidentielle, l’ex-chef de l’État a refusé de répondre aux questions du tribunal. Qui les a tout de même posées.
Le procès des folles dépenses de sondages sous Nicolas Sarkozy illustre la dépendance des politiques à l’égard des instituts.