Combattre un virus en prenant de haut la population ? Grande idée. En RDC, c’est même la cause indirecte du meurtre du docteur Mouzoko.
Son rôle dans la série.
Né à Bafia, au Cameroun, en 1977, Richard Mouzoko a étudié la médecine à l’université de Yaoundé avant d’obtenir un doctorat à l’université d’Anvers, en Belgique. L’épidémiologiste travaillait depuis cinq ans comme consultant pour l’OMS (Organisation mondiale de la santé), notamment lors d’une campagne de vaccination contre la polio au Cameroun, lorsqu’il a été envoyé à Butembo en RDC, dans la province du Nord-Kivu, en février 2019. Il était chargé de superviser les équipes de réponse contre l’épidémie d’Ebola dans l’un des secteurs de santé de la ville. Il est assassiné le 19 avril 2019, lors d’une réunion de travail à la clinique universitaire du Graben (« l’hôpital Horizon »). À 42 ans, il laisse derrière lui une femme et quatre enfants.
Par Mélanie Gouby
Combattre un virus en prenant de haut la population ? Grande idée. En RDC, c’est même la cause indirecte du meurtre du docteur Mouzoko.
Nouvelles infos des « Jours » sur la mort du médecin Richard Mouzoko : contre Ebola, l’OMS aurait rémunéré des miliciens de la région.
Malversations, mauvaise gestion des fonds de l’OMS… En RDC, l’enquête sur la mort de Richard Mouzoko s’oriente vers la piste économique.
Des docteurs lésés, Ebola qui progresse, des Maï-Maï… En RDC, l’enquête sur le meurtre de l’épidémiologiste Richard Mouzoko avance.
Sur l’épidémie comme sur le meurtre du docteur Mouzoko, le pouvoir n’a pas communiqué. Et a alimenté le virus de la désinformation.
Le 19 avril 2019, le médecin Richard Mouzoko est abattu. Après huit mois d’épidémie d’Ebola en RDC… et autant d’arrogance des autorités.