Le chronotachygraphe connecté ? Selon l’Europe, un joujou extra pour réguler le secteur. Les chauffeurs sont moins convaincus.
Son rôle dans la série.
Il a toujours voulu être chauffeur, pour « avoir un beau camion ». Il l’a aujourd’hui, un 44 tonnes tout neuf de chez Scania. Sylvain Letang conduit pour les Transports Briche depuis quatorze ans. Il n’a connu que cette entreprise, chez qui il a fait un stage après des études dans lesquelles il n’a trouvé sa place que tardivement. Cette entreprise familiale lui convient bien, car elle laisse ses chauffeurs être très autonomes, gérer leurs itinéraires et leurs livraisons. Élancé, souriant et très organisé, Sylvain Letang aime les longues heures passées seul sur la route, mais il aime aussi beaucoup discuter au téléphone avec ses collègues lancés à travers toute la France. Il vit encore avec ses parents à Maisonsauzy, le village où il a grandi, à une quarantaine de minutes au nord de Limoges. C’est pratique pour prendre l’autoroute vers le Nord et pour garer son camion le week-end. Il y a acheté un terrain où il compte faire construire une maison.
Par Sophian Fanen
Le chronotachygraphe connecté ? Selon l’Europe, un joujou extra pour réguler le secteur. Les chauffeurs sont moins convaincus.
La loi a beau les obliger à se reposer à l’hôtel, faute d’hébergement, les chauffeurs de l’Est s’ennuient dans leurs camions.
Venues d’Europe de l’Est, des camionnettes concurrencent les routiers traditionnels. En dehors de toute réglementation.
L’Europe s’attaque enfin à une réforme du transport, mais semble prendre la voie d’une plus forte précarisation.
Entre Limoges et Paris, Sylvain Letang côtoie de nombreux collègues. Les chauffeurs de l’Est restent quant à eux à l’écart.