Dans la plaine céréalière des Deux-Sèvres, des chercheurs étudient in situ les butineuses. Conclusion sans appel : elles crient famine.
Son rôle dans la série.
Cet acarien parasite a la taille d’une tête d’épingle et est originaire du Sud-Est asiatique. Il est arrivé en Europe dans les années 1970 et en France en 1982. Dans la ruche, sa femelle se laisse enfermer dans les alvéoles contenant les larves… et y pond. Grâce à leurs petites ventouses, elle et sa progéniture s’accrochent à la future jeune abeille, la piquent et se nourrissent de son hémolymphe, l’équivalent du sang chez les invertébrés. Les jeunes abeilles naissent avec des malformations et considérablement affaiblies. Par la même occasion, Varroa destructor inocule un virus qui déclenche une varroase, une maladie dont les abeilles finissent par décéder. Sans exagérer, on peut dire que Varroa destructor est l’une des sept plaies d’Égypte de l’abeille domestique. Il infeste désormais la planète entière. Pour lutter contre ce fléau, les apiculteurs utilisent des produits phytosanitaires. Les recherches sur des lignées d’abeilles résistantes à l’acarien sont en cours.
Par Cécile Cazenave
Dans la plaine céréalière des Deux-Sèvres, des chercheurs étudient in situ les butineuses. Conclusion sans appel : elles crient famine.
Ajout de sirops, mélanges douteux, traçabilité incertaine : les circuits français du miel, opaques, sont butinés par la fraude.
Il a fallu vingt ans pour prouver que ces pesticides tuaient les butineuses… et finalement les interdire en France. Trop dard ?
Chaque printemps, les apiculteurs découvrent leurs colonies d’abeilles décimées. « Les Jours » font le tour des propriétaires bretons.