Le voici donc qui se profile, le week-end tant redouté des départs en vacances de Noël. Alors que le gouvernement reçoit ce mercredi les syndicats et le patronat pour tenter de mettre fin à la mobilisation contre la réforme des retraites, la grève à la SNCF ne mollit pas. La manifestation interprofessionnelle du 17 décembre est même allée de pair avec un regain des taux de grévistes : 75,8 % chez les conducteurs de trains, 59,2 % chez les contrôleurs et 34 % chez des aiguilleurs, pour un taux de participation global de 32,8 %, selon les chiffres communiqués par l’entreprise, contre 17 % seulement le 9 décembre (lire l’épisode 5, « Retraites : les cheminots pratiquent l’espoir de combat »).
Chez les syndicats en tête de la contestation et parmi les cheminots suivis par Les Jours, l’idée d’un répit pendant les fêtes – comme le souhaite le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, qui appelle les grévistes à une «trêve» – n’est pas une option. «Peut-être que le gouvernement cherche une porte de sortie avec la CFDT, mais nous avons un mandat clair adopté dans les assemblées générales: le retrait de la réforme», expliquait ce mardi Basile Pot, ex-agent d’escale (lire l’épisode 2, « La SNCF laisse ses agents d’escale à quai ») et élu SUD Rail, lors d’une AG gare de l’Est, à Paris. Ce mercredi, le rendez-vous a réuni quelque 120 participants. Tous ont levé la main pour reconduire la grève, comme chaque jour depuis le 5 décembre.