«Comment ça, Jean-Michel Ribes en PLS ? » « Et au fait, le Président, il est toujours verdâtre ? » Nouvel épisode du Journal de redéconfinement (oui, logique, après celui de couvre-feu et de reconfinement), le fil d’informations vérifiées et validées par la rédaction pour répondre à toutes les questions que vous vous posez sur la crise sanitaire (et celles que vous ne vous posez pas). Et toujours en accès libre.
Pas de spectacles. Le Conseil d’État a validé ce mercredi la fermeture des cinés, des théâtres et des salles de spectacle prolongée lors du dernier déconfinement. Il répondait aux neuf référés-liberté déposés par diverses institutions représentant les différents secteurs du spectacle vivant et du cinéma, qui estiment que cette fermeture est excessive alors que magasins et lieux de culte ont rouvert. « Le maintien de la fermeture de ces lieux culturels n’est justifié que dans un contexte sanitaire particulièrement défavorable », estime le Conseil d’État dans sa décision. Ceci en raison d’« une dégradation de la situation sanitaire au cours de la période récente, à partir d’un plateau épidémique déjà très élevé, [qui pourrait] se révéler encore plus préoccupante au début du mois de janvier. En outre, la détection d’un nouveau variant du Sars-CoV-2 au Royaume-Uni est de nature à accroître l’incertitude ».
Le gouvernement averti. « Le gouvernement en prend pour son grade et ne pourra s’opposer à une réouverture dès que la situation sanitaire s’améliorera », a commenté sur Twitter Pascal Rogard, le directeur général de la Société des auteurs et compositeurs dramatiques (SACD), qui portait le principal recours. Cette décision « nous donne de bons arguments dès l’amélioration de la situation sanitaire », a pour sa part réagi le Syndicat des musiques actuelles (SMA). S’il permet en effet au gouvernement de maintenir les lieux de spectacles fermés pour le moment, le Conseil d’État a toutefois assorti sa décision de nombreux avertissements très directs. Le juge des référés relève ainsi que « la fermeture au public de ces lieux culturels porte une atteinte grave aux libertés, notamment à la liberté d’expression, à la liberté de création artistique, à la liberté d’accès aux œuvres culturelles et la liberté d’entreprendre. Le seul fait qu’une partie des activités concernées pourrait demeurer accessible au public à travers d’autres supports ou de manière dématérialisée ne saurait faire disparaître cette atteinte ».
Où sont les études ? Le Conseil d’État pointe enfin que le choix gouvernemental de laisser ces lieux fermés ne s’appuie sur aucunes données scientifiques rendues publiques, comme nous l’expliquions récemment. « L’administration ne produit pas d’éléments relatifs à des cas de contamination qui seraient survenus lors de spectacles à l’occasion desquels [des] protocoles sanitaires auraient été mis en place, note la décision du Conseil d’État. (…) Il apparaît ainsi, comme le relève le Conseil scientifique Covid-19 dans une note du 26 octobre 2020, que le risque de transmission du virus, dans les établissements accueillant les spectacles vivants comme dans les cinémas, est plus faible que pour d’autres événements rassemblant du public en lieu clos, dès lors que [des] protocoles [sanitaires] sont effectivement institués et appliqués. »
Je reviens d’Angleterre. Après 48 heures de suspension du fait de l’apparition d’une version mutante potentiellement particulièrement contagieuse du virus, les liaisons ont repris progressivement depuis ce mardi soir entre le Royaume-Uni et la France, permettant notamment aux chauffeurs de poids lourds de rejoindre le continent. Plusieurs milliers de camions étaient bloqués dans le Kent, près de Douvres, où se fait l’embarquement
Et joyeux Noël. Le ministre britannique de la Santé Matt Hancock annonce ce mercredi que deux personnes en provenance d’Afrique du Sud ont été diagnostiquées comme porteuses d’une nouvelle variante du virus, plus contagieuse encore que celle qui sévit au Royaume-Uni. Hop : des restrictions de voyage avec l’Afrique du Sud ont aussitôt été mises en place.
Premières piquouzes. « Pas très loin de Paris » et « du côté de la Bourgogne-Franche-Comté » : ainsi le ministre de la Santé Olivier Véran, invité ce mardi du 20 heures de TF1, a-t-il géolocalisé les Ehpad qui vont étrenner le vaccin de Pfizer dès ce dimanche. « Deux ou trois établissements » sont concernés, a-t-il moyennement précisé, pour « quelques dizaines de résidents » à vacciner. Selon Le Monde, les pionniers devraient être des patients de l’unité de séjour de longue durée (USLD) de l’hôpital René-Muret à Sevran, en Seine-Saint-Denis ainsi que ceux de l’unité gériatrique du CHU de Dijon. Chaque établissement va recevoir un guide du ministère de la Santé (à consulter ici en pdf) pour mettre en place la vaccination, qui précise notamment l’obligation de recueillir le consentement de la personne.
La quille. C’est ce jeudi que s’achève la période d’isolement d’Emmanuel Macron, touché par le Covid depuis une semaine et enfermé à la Lanterne, le pavillon de chasse de Versailles, au départ résidence réservée au Premier ministre mais désormais squattée par le président de la République
Rester fort. Voilà, c’est demain et il a falloir être fort : il y a gros à parier que des engueulades viendront assaisonner les repas de fêtes, évidemment au sujet des masques, de cette grippette et de la 5G qu’on va nous inoculer en même temps que le vaccin (vous ne saviez pas ?). Notre conseil : respirer profondément et consulter discrètement sous la table le « guide ultime pour répondre aux idées reçues par des faits » conçu par Numerama.
0 800 130 000. C’est le numéro vert à contacter 24 heures sur 24 pour toute question. Toux sèche, fièvre, nez qui coule ? C’est son médecin qu’il faut appeler et pas le 15, réservé aux détresses respiratoires. Et c’est aussi ce numéro qu’il faut aussi contacter en cas de difficulté à se faire tester.
Quand appeler le 15 ? En cas d’aggravation des symptômes accompagnés de difficultés respiratoires et signes d’étouffement.
Comment s’occuper pendant le couvre-feu ? Avec un conte de Noël signé Les Jours, bien sûr, c’est de saison : celui-ci est une déclinaison du Chant de Noël de Dickens adapté à Emmanuel Macron pour son tout premier Noël à l’Élysée, en 2017.
Et après qu’est-ce qu’on fait ? Surtout on ne panique pas en pensant à tous les cadeaux qu’on n’a pas encore car, bien sûr, Les Jours sont là avec leurs magnifiques cartes cadeau à offrir par mail ou à imprimer afin de faire profiter l’humanité d’un journalisme de qualité allié à un rire lui aussi de qualité